Je crois que j'ai perdu mon titre. Vous ne l'auriez pas vu, par hasard ? || Cassie

Baguette : Cornouiller, 28,6 centimètres très exactement,ventricule de dragon... et accessoirement, le satané bout de bois le plus bruyant de l'univers. Essayez donc d'être discret avec ça. Pour faire simple, Cassie + sa baguette = catastrophe assurée. Pourtant, elle l'adore et n'en changerais pour rien au monde. Et elle aime beaucoup raconter que le ventricule qui se trouve à l'intérieur arai appartenu à un Magyar à Pointes, anecdote à l'authenticité discutable si vous voulez mon avis, et qui, selon elle, explique en partie le caractère explosif de sa baguette.

   Miroir du Riséd : Décrivez ici ce que votre personnage verrait s'il faisait face au miroir. Autrement dit, quel est son désir le plus profond ?

   Épouvantard : Décrivez ici la plus grande peur de votre personnage, celle en laquelle un épouvantard pourrait se transformer.

   Amortentia : Décrivez ici les odeurs (généralement trois) que sentirait votre personnage en présence d'Amortentia, et à quoi ou qui ces odeurs sont associées, ainsi que leur importance pour votre personnage.
   

Compétences magiques
   
   Duels : 8/10
   Potions : 5/10
   Métamorphose : 8/10
   Sortilèges : 8/10
   Légilimancie : 0/10
   Occlumancie : 1/10
   Quidditch : 10/10
   Divination : 0/10
   

La lumière tamisée d'une lampe de chevet éclairait une petite chambre d'enfant à la décoration surchargée. Partout, sur les murs, le plancher ou bien pendus au plafond, on voyait des gommettes, des plumes, des dessins à la craie faits à même le sol, un attrape-rêves, des fleurs en carton... Le seul ameublement consistait en une commode et un lit contenant une fillette de huit ou neuf ans, au visage rond et sympathique.

Confortablement installée sous plusieurs épaisseurs de couettes, Cassie levait deux grands yeux pleins d'espoirs vers sa mère, qui était assise sur le rebord du lit.
« Maman, s'il te plaît, implora la fillette, parle-moi de Papa...
- Encore ?
- Oui !
- Très bien. Mais après, au dodo, d'accord ? »
Cassie hocha frénétiquement la tête.
« Promis !
- Bon. Qu'est-ce que je pourrais te raconter sur lui... Comme tu le sais déjà, il adorait les plantes. C'était à la fois sa passion et son métier...
- Parce qu'il était botaniste !
- Exactement. Il avait même installé une grande serre sur le toit de l'immeuble où on habitait, et comme il savait être très persuasif, quand il voulait, le propriétaire et les voisins le laissaient faire. Dans cette serre, il y avait toutes sortes de plantes, de la plus petite à la plus colossale. Certaines produisaient des fleurs délicates aux parfum doux et suave, d'autres, au contraire, étaient dotées d'épines enduites de poisons mortels. Mais les plus intéressantes et les plus dangereuses se trouvaient tout au fond de la serre, vers la droite...
- C'étaient les plantes magiques !
- Mmmm... elles avaient l'air magiques, et, parfois, on entendait des drôles de bruits qui venaient de ce coin de la serre. Mais rien ne prouve qu'elle l'étaient réellement
- Je suis sûre qu'elle l'étaient !
- Mmmmm... Bref. Quand tu avais deux ans, ton père a eu un accident à cause de ces plantes. Il n'a pas été assez prudent, et maintenant, il n'est plus là.
Cassie ne vit pas la  larme qui brillait furtivement dans l’œil de sa mère.
- Morale : il faut toujours faire attention avec...
- La magie, interrompit à nouveau Cassie, très sûre d'elle.
- Non, la magie n'existe pas.
- Mais si ! C'est obligé ! Même que l'autre jour, quand j'étais dans le jardin, il y a une pomme qui s'est envolée et...
- Cassie, il a y eu un coup de vent, et c'est tout.
- Mais non ! Je l'ai vu ! » s'indigna-t-elle. Elle paraissait sincèrement convaincue, et s'était même à moitié redressée en protestant. Sa mère soupira avant de secouer la tête.
« Bon, je crois que tu devrais vraiment dormir, maintenant. Allez, rallonge-toi. » Cassie obtempéra à contrecœur. « Bonne nuit.
- Bonne nuit, maman, » marmonna-t-elle, bougonne, alors que sa mère l'embrassait sur le front.
Elle restait convaincue que la magie existait. D'ailleurs, l'anecdote de la pomme n'était pas un cas isolé. Elle avait déjà vu d'autres détails étranges ou carrément inexplicables se produire devant elle. Qui sait, peut-être avait-elle elle-même des pouvoirs magiques ? Réconfortée par cette idée, la fillette glissa doucement dans le sommeil.

Sa mère éteignit la lampe de chevet et resta là un moment, à observer sa petite-fille chérie dormir en sachant que le jour où elle devrait lui révéler la vérité approchait de plus en plus. Elle avait bien espéré que sa fille serait aussi moldue qu'elle... mais tout confirmait qu'au contraire, Cassie avait hérité des dons de son père.
   

Assise à la table de la cuisine, c'est une Cassie un peu plus âgée qui avalait en vitesse les dernières bouchées de gaufres au chocolat contenues dans son assiette. « Je vais chercher le courrier ! s'exclama-t-elle, la bouche encore à moitié pleine.
- Mmm, » marmonna sa mère en réponse. Susan Bloom était plongée dans un magazine de jardinage, ponctuant régulièrement sa lecture d'exclamations irritées. Ayant épousé un botaniste, on aurait pu supposer qu'elle avait la main verte, ou du moins qu'il lui avait enseigné quelques bases, mais si cela lui avait toujours paru simple et enfantin lorsqu'elle voyait son mari s'en charger, maintenir une plante verte dans un état proche de la vie lui semblait désormais une tâche insurmontable. Quant aux conseils et astuces soi-disant infaillibles que lui promettait le magazine à la couverture attrayante, ils ressemblaient à tous ceux qu'elle avait déjà lus. Ce qui revenait à dire qu'ils étaient aussi inutiles que des coups d'épées dans l'eau.

Avec un soupir, Susan abandonna et posa le magazine en équilibre un pot de confiture à la fraise. Elle se mit à chercher des yeux parmi les divers aliments et récipients qui encombraient la table, et finit par repérer son remède suprême à l'ennui, à la tristesse et au découragement : une tasse de thé contenant une grosse cuillerée de miel. Elle venait de s'en saisir lorsque Cassie surgit dans un bruit de cavalcade, essoufflée et les yeux brillants. Elle semblait au comble de l'excitation. Sans un mot, elle tendit à sa mère une enveloppe jaunie, cachetée à la cire et adressée à elle, "Mlle Cassandra Bloom". L'adresse et le nom étaient écrits à l'encre vert émeraude. Visiblement, Cassie avait déjà ouvert la lettre, car elle tenait fébrilement une lettre rédigée sur un papier singulier qu'elle identifia comme étant du parchemin, ainsi qu'une autre feuille qui ressemblait à une liste de fournitures. Sauf qu'à ma connaissance, aucun collège ne demande à ses élèves un chapeau pointu ou une baguette magique, pensa Cassie.

Immobile et muette, Susan fixait l'enveloppe et son contenu comme si elle espérait les faire disparaître d'un simple regard. « Maman, » articula Cassie. Pas de réponse. « Maman. Est-ce que tu sais ce que c'est ? » Susan soupira. Le moment qu'elle redoutait le plus était arrivé. Cassie avait besoin de savoir, que Susan le veuille ou non. Et tant pis si cela faisait ressurgir des souvenirs douloureux. « Oui. Je sais ce que c'est. C'est une lettre de Poudlard.
- Poudlard ? C'est une école, c'est ça ?
- Oui.
- Une école de magie ? » Elle insista sur le dernier mot, la voix tremblante d'émotion. Sa mère soupira à nouveau et hocha la tête.
« Oui.
- Oh. OH. » Pendant un moment, elle resta silencieuse, puis...
« Je le savais ! Enfin, non, je ne le savais pas, mais je m'en doutais. Il m'arrive tout le temps des trucs bizarres, et quand j'étais petite, j'étais sûre que la magie existait... Et puis, qui est-ce qui s'embêterait à écrire et à envoyer tout ça - elle agita les feuilles, qu'elle tenait toujours dans sa main - juste pour faire une blague ? » Cassie eut un petit rire. Elle ne tenait plus en place, sautillant partout dans la pièce, radieuse, sans cesser de jeter des coups d’œils appréciateurs en direction de sa lettre. « Mais... comment ça se fait que tu sois au courant ? Et pourquoi tu ne me l'a pas dit ?
- Parce que je n'avais pas envie d'y repenser. » Susan semblait beaucoup plus fatiguée qu'elle ne l'était quelques minutes plus tôt, et son ton était quelque peu éteint. Cassie cessa de bouger dans tous les sens et s'assit. Les oreilles grandes ouvertes, elle interrogea :
« Tu as été à... à Poudlard, toi aussi ?
- Non. Mais ton père, lui, y a été, et il savait que tu devrais y aller un jour.
- Papa était un magicien ?
- Un sorcier, pour être précis.
- Mais pas toi.
- Non. Moi, je suis une Moldue. Je n'ai pas de pouvoirs. »
Et elle se lança dans des explications passionnantes sur Poudlard, le Ministère de la Magie - une sorte de gouvernement sorcier - le Quidditch - un sport qui se jouait sur des balais volant dans les airs - le chemin de Traverse - une rue où on trouvait uniquement des magasins magiques - et toutes sortes de choses dont Cassie n'avait jamais soupçonné l'existence.

Émerveillée, elle pressa sa mère de questions auxquelles elle ne pouvait pas toujours répondre, et si quelqu'un était passé devant leur maison cette nuit-là, il aurait vu à coup sûr une fenêtre illuminée, celle de la cuisine. Lorsqu'elle alla se coucher - dans la matinée du lendemain - Cassie était encore si agitée, la tête pleine de nouvelles choses incroyables, qu'elle dut d'abord réussir à se calmer avant de pouvoir s'endormir. Dans ses rêves, elle volait sur un balai en bois, poursuivie par un dragon. Puis elle marchait dans un couloir de Poudlard, le château où, à sa surprise ravie, elle allait bientôt apprendre la sorcellerie. Elle transformait sa vielle voisine râleuse en crapaud... Et milles autres activités tellement plus passionnante que celles dont elle avait l'habitude.

Aet même si, au début, elle était beaucoup trop agitée pour s'ennuyer, mais au bout de quelques heures, son excitation fébrile était retombée et elle avait commencé à s'ennuyer. Même après avoir pour la énième fois admiré sa baguette magique, ses livres et toutes ses fournitures flambant neuves (elle avait adoré le Chemin de Traverse, bien qu'un sorcier à l'air hautain l'ait arrêtée en pleine rue pour lui demander si, par hasard, elle ne s'était pas perdue, car, avait-il dit : "une moldue comme toi n'a rien à faire ici") s'être changée, et avoir fait une rafle magistrale sur le chariot de friandises (elle avait poussé un cri lorsque qu'une chocogrenouille avait bondi sur son nez, mais malgré plusieurs expériences peu ragoûtantes, elle demeurait certaine que les Dragées Surprises étaient sans doute l'une des plus grandes inventions du monde magique), il restait encore pas mal de trajet avant d'arriver à Poudlard. Elle avait donc passé la fin du voyage le nez collé sur la vitre, à admirer les montagnes, les forêts et les lacs qui s'étiraient sous ses yeux écarquillés. Jamais elle ne s'était doutée que la Grande-Bretagne était aussi grande.