Isobel Camelia Selwyn > « Nulle amie ne vaut une soeur. »

Baguette : Décrivez ici votre baguette magique. Cela passe évidemment par la taille, le bois et la contenance, mais également tout anecdote à son sujet.

   Miroir du Riséd : Décrivez ici ce que votre personnage verrait s'il faisait face au miroir. Autrement dit, quel est son désir le plus profond ?

   Épouvantard : Décrivez ici la plus grande peur de votre personnage, celle en laquelle un épouvantard pourrait se transformer.

   Amortentia : Décrivez ici les odeurs (généralement trois) que sentirez votre personnage en présence d'Amortentia, et à quoi ou qui ces odeurs sont associées, ainsi que leur importance pour votre personnage.
   

Compétences magiques
   
   Duels : .../10
   Potions : .../10
   Métamorphose : .../10
   Sortilèges : .../10
   Légilimancie : .../10
   Occlumancie : .../10
   Quidditch : .../10
   Divination : .../10
   

L’histoire de Cassidy et de Tristan Selwyn troisième du nom, les parents des jumelles dont nous allons parler tout au long de cette histoire, est assez classique dans le monde dans lequel ils vivent et ont toujours demeurés. Cela peut paraître dur, d’un point de vue extérieur, ou injuste également, mais c’est ainsi : ils ne se sont jamais aimés, n’ont jamais éprouvés une once de sentiment l’un pour l’autre. Juste une certaine courtoisie, et une bienveillance forcée, qui est venue après de nombreuses années passées ensemble. Mais s’ils se sont mariés, c’est simplement parce qu’il en avait été décidé ainsi à leur naissance et qu’il était hors de question que l’un ou l’autre conteste cela d’une quelconque façon. Pour Tristan, c’était une évidence : il pouvait avoir des amours d’adolescents s’il le souhaitait, en faisant bien attention à ses fréquentations bien évidemment, mais il devait se destiner à être un bon époux pour la femme qu’on lui aurait choisi. Ca n’était ni bien ni mal à ses yeux, c’était ainsi et c’était tout. Pour Cassidy, l’idée avait été un peu plus difficile à avaler. Bien sûr, en parfaite petite sang-pure qu’elle était, elle avait été élevée avec cette idée en tête, qu’un jour peut-être il était possible que ses parents prennent la décision de la marier. Mais c'était une idée extrêmement abstraite, qu’elle avait relégué quelque part au fin fond de son esprit. Jusqu’à l’aube de ses seize ans, où son père vint la voir pour lui dire que désormais, elle n’était plus une enfant. Qu’elle était en âge de savoir le nom de l’homme qu’elle allait épouser dans un an à sa sortie de l’école de sorcellerie. Abasourdie, elle n’avait pu qu’acquiescer en se disant que de toute façon, quoi qu’elle dise les choses n’évolueraient pas. A moins de renier complètement sa famille, ce qui était absolument hors de question, elle serait forcée d’épouser l’homme qu’on avait choisi pour elle. C’est ainsi que profondément triste mais résolue, elle se maria. Il s’avéra vite que sans être réellement heureuse, la jeune femme avait tout de même eu de la chance. Son homme n’était pas violent ou colérique, il n’exigeait d’elle que le strict minimum. Et surtout, l’entreprise de poison qu’il avait hérité de sa famille lui permettait à elle de continuer à exercer sa passion depuis toujours : s’occuper des plantes. Très vite, elle proposa donc son aide à un Tristan plutôt étonné, lui affirmant qu’elle était capable de faire pousser certaines des plantes très rare dont il avait besoin pour ses fabrications s’il lui en donnait les moyens. Il lui fit confiance, et sa passion devient donc en quelque sorte un métier, qui lui permettait de s’évader de son rôle ennuyant de femme au foyer. Entre deux soirées mondaines et autres banalités, Cassidy passait ainsi des heures dans son immense serre, prenant plaisir à vivre ainsi au milieu de sa chère verdure. Jusqu’à la naissance de son premier enfant, Isaiah. Par Merlin, on lui avait accordé un fils dès leur première tentative. C’est avec fierté qu’elle l’avait présenté à Tristan, heureuse qu’ils puissent d’ores et déjà s’assurer une descendance. Cependant, c’est tout de même avec un pincement au cœur qu’elle vit que son mari n’avait pas l’air particulièrement attentionné avec le bambin. Il se réjouissait bien évidemment, et un banquet fut organisé en son honneur, mais le jeune père prenait ses distances, préférant largement laisser sa femme et la nourrice s’occuper d’Isaiah plutôt que de le faire lui-même. C’est normal, c’était-elle dit à l’époque, ça n’est qu’un homme. Il n’a pas été élevé pour avoir la fibre paternelle, il ne l’aura probablement jamais. Elle par contre, qui n’avait pourtant pas été particulièrement emballée pendant la grossesse, pris plaisir à s’occuper du jeune poupon, l’emmenant avec elle dans ses serres, l’y berçant et lui parlant durant des heures entières.

Puis elle retomba enceinte, très peu de temps après. Cette seconde grossesse fut très difficile à accepter et à vivre pour elle. D’une part parce qu’Isaiah devint assez insupportable du moment qu’il eut appris la nouvelle, se mettant sans cesse dans ses pattes, réclamant énormément d’attention dans des moments où sa seule envie aurait été de s’allonger pour dormir, fuyant ses nourrices pour rester auprès d’elle, et d’autre part car elle fut beaucoup plus fatigante que la première, son ventre grossissant a vu d’œil sans qu’elle ne comprenne réellement ce qui lui arrivait. Jusqu’à ce qu’enfin elle comprenne : « Madame Selwyn, j’ai le plaisir de vous annoncer que vous n’attendez pas un mais deux enfants ! C’est pour cela que vous êtes autant fatigué. Nous vous recommandons le repos complet désormais. Il va falloir faire très attention à vous. » Elle mit quelques minutes à encaisser le choc, étant très loin de s’attendre à cette nouvelle. Des jumeaux ! – Car dans sa tête il ne pouvait s’agir que de garçons – si ça n’était pas formidable ! D’autant que maintenant, elle savait pourquoi cette grossesse était différente, et pourquoi même les sensations qu’elle éprouvait avaient changés. Ça n’était pas un mais deux bébés qui grandissaient en elle, et cela était tout à fait différent. Cependant, elle garda cette nouvelle pour elle, décidant de ne la divulguer à personne, ni à son mari, ni à son fils. Les médicomages avaient été clair, elle était fragile et les deux grossesses très rapprochés représentaient un gros risque pour les bébés, il fallait être prudente. Par peur de les perdre, elle préféra ne rien dire, se contentant de répéter les recommandations des médecins à Tristan, qui veilla à ce qu’elle n’ait plus rien à faire ou presque jusqu’à l’accouchement.

C’est ainsi que l’accouchement eu lieu en une belle journée d’octobre, au bout de huit mois de grossesse. Cependant, ce n’est pas Cassidy qui s’en plains, tellement elle se sentait à l’étroit et grosse avec les bébés en elle. Ce fut un véritable soulagement de se rendre compte qu’elle allait accoucher, malgré les douleurs qu’elle savait que cela provoquerait. C’est donc le 16 octobre que les jumelles Selwyn naquirent. Car effectivement, à la surprise de tous, et surtout de la mère, ce n’est pas des garçons mais des filles auxquelles elle donna naissance. Elle était tellement loin de s’y attendre qu’elle fût au bord de la crise de panique, et que sa première pensée fut de regretter ces mois de souffrance pour donner naissance à des filles. Cependant elle n’en montra rien, soulagée dans le fond que tout cela soit terminé et se concentra pour trouver les prénoms qu’elle devrait donner à ses nouveaux membres de la famille. C’est à ce moment-là que son époux fit irruption dans la pièce. Elle l’observa calmement venir jusqu’à elle puis prendre une des jumelles dans ses bras. Cassidy se demanda un instant comment il allait vivre de ne pas avoir de garçon puis elle haussa un sourcil en voyant son regard. Etais-ce… de la tendresse, qu’elle y voyait briller ? Une boule se forma dans sa gorge, tandis qu’elle réalisa qu’il n’avait jamais regardé personne ainsi, ni elle, ni son fils. Elle n’aurait su identifier le sentiment qui l’habitait. De la jalousie peut-être ? Ou juste une sorte de gêne, par rapport à Isaiah ? Elle n’aurait su le dire…

« Comment les as-tu nommées ? Elle sursauta, beaucoup trop perdu dans ses pensées, ayant presque oublié la présence de Tristan. Et surtout, elle réalisa qu’elle n’avait pas encore trouvé. Elle laissa donc planer un moment de silence, durant lequel elle chercha. Puis ce fut évident. Les plantes, bien sûr.
Sulpicia Azalée et Isobel Camélia Selwyn. » Son mari ne lui répondit même pas, beaucoup trop perdu dans la contemplation de la jumelle – elle-même n’aurait su dire laquelle d’ailleurs – qu’il tenait dans ses bras.

Ça l’agaçait, elle s’en rendit compte. Mais elle n’en montra rien, se contentant de détourner le regard, tandis que la deuxième poupée, toujours sur elle, se mettait à pleurnicher, certainement mécontente d’avoir été ainsi séparé de sa sœur. Cassidy récupéra l’autre jumelle, tandis que son mari sortait de la pièce pour la laisser se reposer un peu. Ces filles ne manqueraient pas d’amour au moins, pensa-t-elle avec une certaine ironie avant de plonger dans un sommeil bien réparateur tandis qu’on emmenait les bambins aux bons soins de leur nouvelle nourrice, qui aurait d’ailleurs plus tard bien du soucis à se faire…