Remus Lupin - « Au loup ! »

Sujet: Remus Lupin - « Au loup ! » Dim 22 Mar - 19:17

Remus John Lupin

ϟ Âge : Dix-sept ans.
ϟ Nationalité : Anglaise.
ϟ Année d'études : Septième année.
ϟ Camps : Ordre du Phénix.
ϟ Sang : Sang-Mêlé.

ϟ Maison : Gryffondor (Serdaigle - Poufsouffle - Serpentard).

ϟ Avatar : Luke Newberry

Baguette : Bois de cyprès, crin de licorne, vingt-cinq virgule soixante-quinze centimètres. C’est une baguette souple, qui a choisi son porteur avec soin : elle a vu en lui tout à la fois la douceur, la noblesse, la bonté d’âme, l’héroïsme, et la bataille que se livrent les deux parties de son âme.

Miroir du Riséd : Le miroir du Riséd montrerait à Remus son simple reflet. Rien que lui, debout sur ses deux jambes, le visage humain et débarassé de ces cernes et de cette pâleur qu’il ne connaît que trop bien. Au dessus de lui, la pleine lune brille de tous ses feux, et dans le fond de la pièce tous ses camarades dorment sereinement, n’ayant plus rien à craindre.

Épouvantard : La lune n’a pas toujours été la plus grande peur de Remus. Elle l’a été avant Poudlard, elle le sera après la disparition de tous ses repères. Mais pendant près de dix ans, l’idée que ses amis se détournent de lui, révèlent son secret et l’abandonnent a tenu le jeune loup éveillé bien des nuits. Le Remus de dix-sept ans se tient généralement à l’écart des vieilles armoires, pour éviter de faire face à ses trois meilleurs amis le regardant avec peur, et dégoût.

Amortentia : Le chocolat est de loin l’odeur préférée de Remus, et sans doute aussi sa réponse à tout. Vient ensuite celle de la salle commune des Gryffondors, avec le feu qui crépite dans la cheminée, la poussière qui recouvre le haut du buste du fondateur et les tapisseries, et les livres empruntés à la bibliothèque, dont les couvertures ont cette senteur si particulière. Enfin, un parfum féminin, doux, rassurant, qui vient de partout et de nulle part. Sa mère, une camarade de Poudlard, la cannelle dans la Bièraubeurre, c’est un mélange. C’est une odeur que le jeune homme décrirait comme « sécurisante ».

Compétences magiques

Chaque sorcier commence le jeu avec 40 points de compétences magiques, à disposer comme il le souhaite entre les différentes compétences listées ci-dessous. Ces points pourront influencer le jeu, et il est possible d'améliorer chaque compétence au fur et à mesure du jeu. Vous trouverez ici un guide des compétences magiques pour vous aiguiller un peu sur leur impact in RP et vous permettre de mieux les attribuer.

Duels : 8/10
Potions : 7/10
Métamorphose : 10/10
Sortilèges : 9/10
Légilimancie : 1/10
Occlumancie : 4/10
Quidditch : 1/10
Divination : 0/10

ϟ Pseudo/prénom : Dea ϟ Âge : 20 ans ϟ Fréquence de connexion : Assez régulière ϟ Ce personnage est : Un post vacant ϟ Où nous avez-vous connu : Via mes recherches de forums RPG sur Harry Potter et en général. De loin le plus joli et le plus agréable que j’ai trouvé ! ϟ Le mot de la fin : Cœur sur vous !

Sujet: Re: Remus Lupin - « Au loup ! » Dim 22 Mar - 19:18

hogwarts: a history

Dix-huit heures.

La nuit a déjà commencé à tomber, bien que la fin de l’hiver approche. Dans la Grande Salle de Poudlard, les élèves ont commencé à dîner, bruyamment, joyeusement, sous le ciel magique qui se pique peu à peu d’étoiles. Les bougies brûlent, le repas est délicieux, l’ambiance chaleureuse. Personne ne remarque l’absence de celui qui se presse dans les couloirs – vite, vite, plus vite – en direction du parc. L’air mi-figue mi-raisin du Directeur n’interpelle pas les enfants et c’est tant mieux. De l’autre côté du large Hall, la silhouette mince et maladive de Remus Lupin se glisse dans l’ombre jusqu’à la porte et file dans la nuit. Il connaît le chemin par cœur, il l’effectue une fois par mois depuis près de sept ans. D’abord il suit le chemin, jusqu’à dépasser les serres, et se retrouver dans la pente qui va jusqu’à la cabane d’Hagrid. Là, il bifurque et trébuche dans la terre boueuse à cause de la dernière pluie. Les herbes sont plus hautes, ici, moins entretenues, et une ronce agrippe la robe du sorcier. Un grognement sourd s’échappe de sa gorge mais il le réfrène. Non, pas encore, pas encore.
Le bruit du vent qui siffle dans les branches agitées du Saule Cogneur l’accueille. Le jeune homme attrape un long bâton, appuie sur le nœud de l’écorce juste au dessus de cette racine et l’arbre se fige. Discret comme une ombre, il se glisse dans l’ouverture. Depuis qu’il a onze ans, le boyau n’a pas grandi. A dix-sept ans, il est obligé de se traîner à quatre pattes, déjà animal. La terre sent bon, sa texture est agréable au toucher. La forêt l’appelle à travers cette odeur d’humus, mais il est encore assez humain pour savoir qu’il ne fera pas demi-tour.
Petit à petit, la galerie monte, et s’élargit. Remus passe la trappe et éternue. La poussière est omniprésente ici. Cette odeur ne lui est pas désagréable pour autant : il sait grâce à elle qu’il est arrivé dans son abri. Il parcoure lentement les pièces, monte les escaliers, essaye d’ignorer les stigmates qu’affichent tous les meubles à cause de lui.

Tandis qu’il marche, la lune se lève et en lui, la bête se réveille.

Dix-neuf heures.

Ils devraient être là. Pourquoi ne sont ils pas encore arrivés ? L’angoisse monte, comme d’habitude, poussée par le loup qui se régale de tous les sentiments négatifs en lui. S’ils l’avaient abandonné ? S’ils l’avaient oublié ? S’ils le laissaient ici seul, toute la nuit ? Ça n’est pas arrivé depuis des années, qui sait ce que cela donnerait ? Prongs, Padfoot, Wormtail, où êtes vous ? Le premier hurlement de Moony est cet appel qu’il passe à ses meilleurs amis.

La lumière de la lune passe par une fente du toit, et éclaire le sol d’une lumière blafarde. On y est. Remus s’assoit sur un de ces lits qu’une précédente transformation n’a pas encore détruits. Il serre les poings, et ça commence.
La douleur prend tout à fait possession de son corps. A l’intérieur son cœur bat plus vite, le sang accélère, le cerveau s’atrophie de lui-même pour devenir celui d’une bête. La lumière de la lune qui l’éclabousse désormais devient une blessure presque physique pour ses yeux dont la pupille s’est brusquement élargie. Il a mal, il a si mal, il voudrait hurler, et d’ailleurs il ne se l’interdit pas. Tout son corps se transforme, et l’habitude ne change rien au supplice. On ne se fait pas à la métamorphose et l’humain qu’il est encore un peu ne peut que gémir et grogner et crier, et tenter de s’accrocher à ce qu’il est, en vain.

« Les loups garous sont des créatures dépourvues d’âme, diaboliques, ne méritant que la mort ! »

Ce qu’il est, c’est cela. Même son père le pensait. Le monde entier le pense. Le loup-garou se régale du souvenir douloureux.

Ses os s’allongent, ses doigts se boudinent et deviennent des griffes, tout son visage se transforme. Il est si concentré sur lui qu’il rate l’entrée des autres bêtes dans la pièce. Un rat, un chien, un cerf, qui assistent à la dernière partie de la transformation : les vêtements se déchirent sous la pression de l’épine dorsale qui se brise pour se reformer, plus pointue, les yeux qui s’injectent de sang, les dents qui s’allongent en même temps que le museau. Ils ne peuvent qu’assister à la torture que subit leur ami, bien qu’une chose soit sûre : Remus n’est plus.
Pendant un instant, le loup est prostré sur lui-même, geignant, pitoyable. Il prend possession de son corps, qui a souffert à cause de lui, il se plaint, il pleure, et puis c’est bon. Il se redresse, regarde la lune en face et hurle. Il est libre pour la nuit.

Six heures.

Le chien, couché dans un coin, lèche doucement son flanc, où le sang qui coule d’une profonde griffure colle les poils. Il ne pleure pas, il attend patiemment. Le rat est sur le coin de la fenêtre, lui aussi est patient. Le jour ne va pas tarder, il ne veut pas rater la première lueur. Il n’est pas blessé, lui, il est trop petit pour l’être mais il a quand même cru qu’il allait y passer, cette nuit. Dans la pièce d’à côté, un très grand cerf tient en respect le loup-garou qui s’est tassé sur lui-même dans un coin de la pièce. Si le jour n’est pas encore là, la lune a disparu et la force du monstre avec elle.
Les cris du rat se font entendre, la lumière est apparue. En tremblant, le loup-garou se fait encore plus petit, il se réduit, son nez s’aplatit, ses os se réduisent, les dents disparaissent. La fatigue de l’adolescent est trop grande pour qu’il se plaigne mais son silence est aussi éloquent. Ses organes reprennent une taille normale, le cœur, son rythme habituel et le cerveau son activité. C’est peut-être cela le plus douloureux à chaque fois. La prise de conscience de son animalité au moment où il se réveille.

Une main affectueuse se pose sur son épaule nue.

- Tiens, fait James en lui tendant une nouvelle robe.

Il n’y a pas de pudeur, il n’y a pas de pitié, il n’y a pas de moquerie. Remus enfile la robe, et aidé par son ami se remet lentement debout. Ses yeux parcourent la pièce. Par terre, des éclats de miroir, de bois, de tissus. Un fauteuil dans le coin de la pièce a fait les frais de sa monstruosité : il ne reste que des copeaux. Le bureau qui l’accompagne a mieux tenu le coup, mais le bois est griffé de toutes parts. Les traces de pas s’affichent dans la poussière. Les empreintes du loup donnent la nausée à Remus.

- Eh, s’il te plaît, fait la voix suppliante de James, ne me vomit pas dessus encore une fois.

La demande tire un sourire douloureux à son ami. Ils passent la porte, pour découvrir Sirius plongé dans la contemplation d’une estafilade qui s’étend du haut de son aisselle à sa hanche. La blessure est fine, mais Remus ne peut s’empêcher un sanglot.

- Tout doux, tout doux, le louveteau. Je vais super bien, tu vois pas ? Les filles vont être dingues de mon côté aventurier, surtout si je leur dis que je me suis fait ça en escaladant la tour des Gryffondors par l’extérieur. Sérieusement, je devrais même te remercier.

Seul Peter laisse échapper un petit rire. Bras dessus, bras dessous, les trois supportent Remus jusqu’à l’entrée du boyau, puis jusqu’au Château, où les couloirs vides les accueillent. La carte leur épargne de toute façon toute mauvaise rencontre. Ils déposent le malade dans son lit, où sans un mot de plus celui-ci s’endort comme une masse.

- Plus que deux heures pour rattraper la nuit, les garçons, dit sentencieusement James. Je propose qu’on zappe la Métamorphose. Après tout, c’est pas comme si on en avait besoin, n’est-ce pas ?