(REMUS) ϟ Homo homini lupus est (UC)

Baguette : La baguette de Remus est en cyprès et possède à l'intérieur du crin de licorne. Elle mesure vingt-cinq virgule soixante-quinze centimètres et a la particularité d'être plutôt souple.

   Miroir du Riséd : Lui-même, enfin délivré de sa condition de lycanthrope, avec une famille, ses amis, une vie.

   Épouvantard : La lune qui lui enlève le contrôle de lui-même, et cette ombre épouvantable, qui l'a mordue mais qui se tasse en lui-même. Le loup-garou, la pleine lune. L'astre lunaire qui se lève.

   Amortentia : Une odeur de vélin et d'encre fraîche, de sapins, d'hêtres, de sous-bois comme si il avait plu et aussi des effluves de poussière ou de renfermé, comme les senteurs d'une bibliothèque.
   

Compétences magiques
   
   Duels : 7/10
   Potions : 7/10
   Métamorphose : 6/10
   Sortilèges : 6/10
   Légilimancie : 0/10
   Occlumancie : 8/10
   Quidditch : 5/10
   Divination : 0/10
   

« Ma-maman ? » Ma voix est basse, rauque. Mon souffle est difficile. Laborieux. Je sens mon corps humide - de la transpiration, des larmes qui coulent. Ma mère est agenouillée près de moi. Mon regard se tourne et je vois du sang. Dieu tout puissant, est-ce à moi, tout ce sang par terre ? Je ravale un hoquet de terreur. Puis la douleur arrive. Lancinante, brûlante. Qui arrache tout, jusqu'à ma raison et ma conscience. Je n'ai que le temps d'entendre mon père hurler : « On doit trouver un remède, ne le l- » et mon esprit s'effiloche dans des limbes profondes et obscures. Là où la douleur n'est plus, ni brûlante d'un froid mordant ni en train de ronger mon corps comme un poison. Je ne rêve pas. Et, par Merlin, je remercie le ciel de n'avoir rêvé.

Je me redresse en sursaut. Mes draps sont trempés de sueur. Je réalise, un peu tard, tant je suis confus, que je suis dans ma chambre. La peur au ventre. La terreur sous-cutanée, qui étreint mon corps tout entier, et plus encore ma raison. Maman est là, papa aussi. Ils m'observent. « Tu te souviens de quelque chose ? » et la voix de papa est glacée. Je secoue la tête - puis, alors que je m'y concentre, les souvenirs refont surface. J'éclate en pleurs. Tout cela est bien trop pour un enfant de cinq ans. Maman me prend contre elle, son odeur me rassure. Papa, lui, tente tant bien que mal de m'expliquer : « Chéri, tu as été mordu. Par un loup-garou. Tu ... Tu vas en devenir un à ton tour. » Incompréhension. Ou plutôt, je ne veux pas comprendre. Pourtant, la réalité se fera à mes yeux, bien peu de temps après. Par la force des choses, et malgré les médications que mes parents cherchèrent à m'offrir, l'astre lunaire acheva ma transformation.