Audric Gabriel Ollivander

Affiliation : Je n'ai jamais été pour choisir tel ou tel camp. M'affilier à quelque chose très peu pour moi, de nature libertaire et rebelle, je le réfute. Mais par principe, et suite à l'ascendance familiale j'opte pour l'Ordre du Phénix, qui est le plus proche de mes convictions. Défendre les sorciers opprimés contre le Seigneur des Ténèbres est un engagement en soi, et je ne m'y dérogerais pas. Bien qu'être belligérant et belliqueux ne fut jamais dans mon tempérament si pacifiste.

Mais je sais que la Guerre approche. Et que mes idées utopiques d'un monde où tous et toutes vivraient en harmonie n'est qu'un leurre. Jeune Sorcier débarqué parmi les murs poussiéreux de Poudlard, j'y croyais. Mais ce n'est plus.

Il sera bien proche le temps où je devrais choisir un Camp.

Baguette : 27,5 centimètres, bois d'ébène et crin de Sombral, assez flexible.

Miroir du Riséd : Revoir ma mère, et qu'elle soit fière du parcours que j'aurais accompli.

Épouvantard : J'abhorre l'Eau. Je la déteste. Petit, j'ai failli me noyer lors d'une escapade en forêt avec ma famille. Depuis lors, je reste éloigné de tout ce qui est aqueux et profond. Mon Epouvantard prend la forme d'une immense gerbe d'eau me submergeant et m'étouffant.

Amortentia : L'odeur d'Ahléna au parfum rosé - Un ancien livre dont les pages auraient la senteur du Temps - La tarte à la citrouille qu'avait l'habitude de faire ma mère.

Compétences magiques

Duels : 9/10
Potions : 8/10
Métamorphose : 5/10
Sortilèges : 7/10
Légilimancie : 0/10
Occlumancie : 0/10
Quidditch : 9/10
Divination : 2/10

L'Enfance et ses prémisses.

Je suis donc né un soir d'un douloureux et interminable Hiver présent sur la Grande-Bretagne. Jamais mes géniteurs n'ont vu pareille saison hivernale durant leur existence. Mais je suis donc arrivé afin de réchauffer leurs cœurs, moi Audric Gabriel Ollivander, fils attendu et unique -surtout-, de Gerald Ollivander et de Galathée Ollivander, née Fawley. Je naquis donc, avec tout l'Amour du monde qu'une famille de jeunes Sorciers pouvait m'apporter.

Sorcier ? C'est ce que je fus dès mon entrée dans ce monde, et selon mon père c'était une évidence. Une famille de sang-pur sorcière qui perpétrait une lignée sorcière en son sein. J'étais donc l'Héritier des Ollivander, du moins selon mon géniteur.

Mon père travaillant à une éminente place au Ministère de la Magie, notamment en tant que Président de la Confédération Internationale des Sorciers -titre pompeux-, je ne le voyais pas vraiment souvent. Ce qui m'amenait à une relation fusionnelle avec ma mère, artiste peintre sorcière qui travaillait à domicile pour pouvoir me garder auprès d'elle bien plus facilement. Et toujours avoir un œil sur moi, car elle savait que tôt ou tard mes pouvoirs se révèleraient au grand jour et elle attendait cela avec impatience. Je n'eus donc pas vraiment de scolarité normale à proprement parler, ma mère m'enseignant à la maison, sous le regard torve de mon père qui n'était pas pour un rapprochement fils-mère.

Mais elle était tout pour moi, dans ce regard de petit garçon que je daignais lui offrir à chaque fois qu'elle m'utilisait comme modèle dans ses innombrables peintures. Et jamais, elle ne fut plus fière de moi ce jour d'été, quand je lui offris une rose que j'avais faite par Magie.

Mon père conscient d'un tel engouement magique à mon encontre, eut tôt fait de me faire embrasser son Monde, qui pour un regard d'enfant était à la fois ennuyeux et diamétralement intéressant. Or, je penchais plus pour la première option car âgé d'une dizaine d'années, il m'était clairement difficile de me faire une opinion. Mais je n'avais pas le choix. Ce fut donc un soir, conscient de l'Ennui qui allait me consumer tout entier, que je me rendis au Ministère de la Magie sous les bonnes grâces de ma mère. Elle avait opté pour un costume moldu, démontrant ses convictions sur ma peau infantile.


Elle. Cette rencontre.

Ce fut donc ce même soir, barbant à souhait, que j'allais faire cette rencontre au sein d'un endroit dont je resterais subjugué le restant de mon existence. Mon père, coupe d'alcool à la main -je le présumais-, virevoltait de personnes en personnes en affichant un sourire goguenard et ma mère pendue à son bras, me jetait des regards attendris et mélancoliques. Nous avions le même regard, sombre, presque d'un noir de jais et si mélancolique.
Assis sur ma chaise, j'attendais et comme tout enfant de dix ans qui se respectait, je n'étais pas en reste pour faire des bêtises.

Magiques.

Mon père m'interdit par un seul regard de continuer mes petites affaires, alors je restais prostré sur ma chaise en bois, boudant sur tout les adultes qui me faisaient face. Puis mon regard couleur d'obsidienne accrocha une chevelure d'une blondeur déique qu'il m'était difficile de détourner mon regard. Une petite fille tout comme moi, présente à la cour des grands et qui semblait, elle aussi, souffrir d'un douloureux ennui. Elle me sourit, et j'en fis de même. Ce qui se passait dans mon cœur de petit garçon ce soir-là, je le compris bien plus tard quand je fus à l'aube de l'adolescence. Elle s'appelait Alhéna et son père aussi, était influent au Ministère de la Magie.

Finalement, cela ne me déplaisait pas d'être venu.

Elle était sorcière tout comme moi, et elle recevrait aussi son sésame épistolaire pour son entrée à Poudlard. Pour ma part, j'étais indifférent quant au choix opéré d'une Maison. Mais en ce qui la concernait, elle avait des avis bien tranchés. Et j'aimais cela, et j'aimerais toujours cela.


Poudlard et son Choixpeau Magique.

Le jour de ma onzième année, je reçus donc cette lettre qui permettrait à tout Sorcier de pénétrer dans l'enceinte de Poudlard et d'en sortir tel un Sorcier accompli. Mon père m'en avait parlé maintes et maintes fois, m'ayant faire lire et répéter l'histoire de ce château qu'il m'était encore difficile d'imaginer, bien que doté d'une imagination fertile pour tout et n'importe quoi, je l'avais dessiné quelquefois sous le regard aimant de ma mère, qui venait de fermer ma dernière valise, signe de la fin de mon innocence.

Je patientais donc, sur ce quai 9 3/4 à l'allure étrange, rempli de jeunes Sorciers qui tout comme moi seraient répartis dans moins d'une heure. J'embrassais une dernière fois mes parents, avant de m'engouffrer dans ce train qui m'embarquait vers une destination qu'il m'était encore difficile de concevoir. Mais je ne serais pas seul pour effectuer ce voyage, Elle était là.

Le moment était venu pour moi de savoir dans quelle Maison, je serais plus apte d'aller. Le vieux couvre-chef rabougri hésita un long moment sur ma personne, ne distillant son savoir qu'après un temps qui me parut interminable. Serpentard ? Serdaigle ? Serpentard. Serdaigle. Serdaigle !

J'endosserais donc les couleurs Bleu et Bronze de ma Maison et ce durant sept années. Étant un éminent représentant des Serdaigle, par un savoir et une instruction sans failles, je laissais aussi libre cours à l'aspect sportif de ma personne. Selon mon père, le corps et la tête bien remplis, faisaient un Sorcier digne de ce nom. Et je fus donc promu après sélection, Batteur titulaire de l'équipe de Quidditch. Sport sorcier qui avait seule grâce à mes yeux. Ma scolarité était comme je l'avais espérée. J'excellais dans mes domaines de prédilection et restais aux côtés d'Alhéna. Notre Amitié dépassait ce que j'aurais escompté. Je la comprenais et elle me comprenait.

Nous étions un couple.


Le Cauchemar de ma quatrième année. Ma mère.

Ma faute. Tout était de ma faute. Je me rappellerais toujours de ce jour affreux où je perdis ma mère par mon égoïsme avéré. Il faisait pluvieux mais elle avait décidé de m'emmener sur le Chemin de Traverse pour m'offrir un cadeau d'anniversaire, car elle était fière de moi. Peut-être un nouveau balai, une nouvelle batte gravée de mon prénom ? Je n'attendais pas, trop impatient de faire les boutiques avec elle. Mais je ne voyais pas son visage apeuré à chaque fois que nous nous arrêtions dans des échoppes tenues par des Sorciers. Mon regard était celui d'un jeune adolescent, conscient de l'amour qu'il porte à sa mère ce même jour et qu'il allait la perdre quelques instants après.

Mû par un engouement et un désir trivial non feint, je m'aventurais donc dans l'Allée des Embrumes, conscient que ce n'était pas un endroit pour un jeune Sorcier de quatorze ans. Mais tout m'interpellait, les faciès des Sorciers peu avenants, les boutiques morbides aux allures peu engageantes, elles aussi.
Alors que j'étais bien trop concentré, sous la proposition d'un étrange homme qui voulait me vendre un artefact sous forme de collier, je n'entendis pas les plaintes de ma mère.

Puis vint un cri. Strident. La voix de ma mère se répercutant jusqu'à moi et plus rien. Le silence absolu pour seule compagnie.

Je lâchais ce collier brûlant et courrais jusqu'à la source du bruit d'où plusieurs badauds avaient pris place. Je cherchais ma mère parmi cette foule dense et étouffante et je ne la trouvais pas.

- Elle était avec son petit garçon.
- C'est affreux.
- Je n'ai pas vu quelque chose de là où je me trouvais, mais elle cherchait son garçon qui était dans l'Allée des Embrumes ...

L'Allée des Embrumes ? Je m'approchais, les larmes au bord des yeux et le cœur au bord des lèvres face à cette foule qui faisait barrage.

- Non, petit tu ne dois pas ... Je repoussais cette main qui m'empêchait de voir et je restais là prostré face à ce tableau néfaste que m'offrait le Destin.

Ma Mère.

Elle était figée dans un dernier geste, des larmes recouvrant son visage. Son Corps était là, mais son Esprit n'était plus. Un Sortilège mal placé l'avait rendue inapte à se souvenir de ce qu'elle était. Une Mère et une épouse aimante. Elle était devenue l'ombre d'elle-même, figure fantomatique errant dans l'enceinte de Sainte-Mangouste qui était devenu son nouveau foyer.

Je n'avais pas pleuré. Même quand mon géniteur, passablement énervé m'avait secoué comme jamais il ne le fut. Pour lui, sa tendre femme était perdue et j'en étais la cause première.

La suite de ma scolarité à Poudlard se passa sans heurts, mon temps libre je le passais au chevet de ma mère à Sainte-Mangouste. Selon les plus éminents Médicomages, il n'y aurait pas d'amélioration mais elle était entourée, ce qui lui était bénéfique. Elle me souriait, toujours dans son éternelle rêverie. Pour elle, j'étais l'un ou l'autre héros de son imagination mais je n'étais plus son fils légitime. Dans sa mémoire brisée, j'avais disparu.

C'était ma faute. Tout était de ma faute.

Ma meilleure amie n'en sut jamais rien. Pour elle, ma mère avait disparu et ce sans plus d'explications. J'étais taciturne, je le fus d'autant plus, cachant cette Honte qui me consumait de l'intérieur.


Et maintenant ?

ASPICS en poche et scolarité finie, je sus quelle voie, j'allais suivre. Mon géniteur aurait voulu que j'embrasse sa carrière, mais il en était hors de question. Bien que ce dernier voulait que je suive un stage au sein de son institution, je n'en avais nulle envie. En ce qui me concernait, je voulais effectuer un stage au quatrième étage de Sainte-Mangouste au Service de pathologie des sortilèges, et y suivre cette voie.

Je devais aider ma Mère.