• Hestia Jones • Je te perdrai peut être là bas ... je me perds si je reste là

Baguette : Bois de Sycomore et un cœur en crin de Licorne. Elle fait une longueur de 28 centimètres.

Miroir du Riséd : Elle se voit au milieu de sa famille, avec tous ses amis et leurs enfants, posant comme si quelqu'un prenait une photo de groupe en face. Il n'y a aucun mort parmi eux et tous ont une mine réjouie.

Épouvantard : Elle voit une image de Londres grise, lugubre et pleine de cadavres partout sur le pavé des rues. Elle n'y voit aucune personne en vie.

Amortentia : La première odeur qu'Hestia sentirait serait celle du jasmin, le parfum que sa mère portait. Sa grand mère en cueillait l'été au parc pour les mettre en vase dans la maison également, aussi c'est une senteur qui lui rappelle particulièrement son enfance.

La seconde serait très certainement ce parfum d'herbe fraîche qui planait dans l'air durant les longs après-midi qu'elle passait assise ou allongée sur les pelouses du parc de Poudlard avec Fabian.

La dernière serait les effluves de cuisson de la petite pâtisserie en face de la maison qu'elle partage aujourd'hui avec Duncan à Paris. Ce parfum sucré qui monte souvent le matin par la fenêtre ouverte de leur chambre.

Compétences magiques

Duels : 6/10
Potions : 4/10
Métamorphose : 7/10
Sortilèges : 8/10
Légilimancie : 5/10
Occlumancie : 5/10
Quidditch : 4/10
Divination : 1/10

       Hestia était assise sur la canapé et fixait le vieux vase kitsch, aux couleurs à la fois mornes et bariolées, qu'elle avait posé sur la table basse devant elle. Elle ne l'avait pas ressorti du fond de ce placard depuis qu'ils avaient emménagé ... elle n'était pas non plus rentrée chez elle depuis maintenant un peu plus de trois ans. Andie et elle avaient convenu à son départ qu'un portoloin qui la ramènerait chez les Tonks, si jamais il y avait une urgence et qu'elle se trouvait dans l'incapacité de transplaner, était une bonne idée. Elle remerciait son amie de l'avoir suggérer, aujourd'hui elle ne se voyait pas transplaner de Paris à Londres. Ca ne lui avait jamais fais peur avant mais depuis quelques semaines, elle ne prenait plus le risque uniquement pour elle même.

       Elle porta sa main à son ventre, sans quitter l'objet des yeux et se retrouva perdue dans ses pensée. La mort de sa mère la peinait énormément et elle s'en voulait de ne pas avoir été là dans ses derniers instants, de ne pas avoir été là pour lui faire ses adieux ... d'ailleurs sur ces trois dernières années elle se rendait compte aujourd'hui qu'elle avait manqué beaucoup d'adieux, trop. Elle se demandait comment tous ses amis allaient l’accueillir. Elle ne s'attendait pas du tout à les voir tous lui sauter au coup après trois ans d'absence à des milliers de kilomètres. Après trois ans d’insouciance, trois années où elle était restée cachée à l'abris alors qu'ils se battaient courageusement et qu'ils mourraient en essayant de vaincre les heures sombres.

       Elle se rappelait son départ dans les moindres détails. Comme la vie devenait de plus en plus dure à Londres, comme elle ne supportait plus de voir tout le monde autour d'elle souffrir et surtout comme l'avenir sombre qu'elle entrevoyait lui faisait peur. Et puis cette opportunité que le ministère lui avait offert, de partir loin, dans une capitale plus lumineuse, plus paisible, moins ... morbide. Comme elle avait retrouvé l'espoir de pouvoir construire avec Fabian, la famille et la vie qu'ils avaient toujours voulu, tout en faisant un travail passionnant. La façon dont elle avait déchanté quand après d’innombrables disputes, elle se rendit compte qu'elle aurait beau hurler, tempêter, pleurer, le supplier ou le menacer : il ne partirait pas avec elle. Mais surtout elle se rappelait parfaitement à quel point ça avait été déchirant de le laisser, lui, son premier amour et de s'en aller sans lui. Combien ça lui avait brisé le coeur de lui lacher la main et de transplaner avec l'image de l'homme qu'elle aimait anéanti se troublant devant ses yeux. Elle se souvenait aussi qu'à son arrivée à Paris, elle était persuadée de ne plus jamais pouvoir aimer quelqu'un aussi fort ...

       Et elle en resta convaincue jusqu'au jour où, pratiquement un an plus tard, Duncan posa les yeux sur elle. Il était pourtant tellement différent de Fab ... Duncan était lui aussi Londonien mais il avait toujours voyagé, il avait vécu 5 ans en Israël avant de venir s'installer à Paris. Il avait le physique du parfait baroudeur mais se rapprochait plus d'un intellectuel un peu fou au final. Il était professeur d'histoire de la magie mais partait régulièrement en expédition au bout du monde à la recherche d'une découverte ou d'un trésor caché. Ils se sont mariés très vite, environs six mois après s'être rencontrés et à présent elle portait son enfant depuis maintenant à peine 5 semaines. Encore une chose qu'elle appréhendait ... Ca ne se voyait pas encore mais il faudrait bien qu'elle annonce à Fabian et le plus tôt serait le mieux.

       La jeune femme secoua nerveusement la tête comme pour chasser toutes ces pensées et regarda l'horloge : 15h06. Dans moins de quatre minutes elle serait de retour chez elle et elle ne savait réellement pas à quoi s'attendre ...