✰ the map that leads to you.

Baguette : la baguette d'emmeline est son objet le plus chéri. c'est à ses yeux l'essence du sorcier. elle ne s'en sépare jamais, pour aucune raison, et la connaît mieux que quoi que ce soit. elle sait comment la manier, l'utiliser, la raisonner, la contrôler. dès qu'elle l'a reçue, elle en a pris le plus grand soin, l'apprivoisant doucement. très longue, 29.5 centimètres pour être exact, elle a un aspect plutôt fragile, avec ses petites runes engravées dans un bois de saule très pâle, mais elle est en fait très robuste et très flexible. c'est une baguette particulièrement douée pour les sortilèges longs et complexes, qui nécessitent du travail, de la manipulation et de la concentration. composée d'un crin de licorne, elle est malléable et écoute bien sa propriétaire, qui a compris depuis son enfance que sa baguette n'est pas un jouet, mais plutôt une continuité d'elle-même.

Miroir du Riséd : si emmeline avait à faire face au miroir, elle y verrait quelque chose de très simple : elle-même, son diplôme en main, entourée de ses parents et ses amis les plus chers, tous en santé et souriants, dans un monde en paix. on pourrait lire la sérénité sur les visages de tous, les sourires doux et les yeux sans tracas. emmeline s'en fait grandement pour sa famille et ses amis proches au sujet de la menace dehors, elle désire simplement qu'elle disparaisse et que tout puisse rester dans l'ordre. elle n'hésitera pas à se battre en sortant de l'école, mais secrètement, elle aimerait bien ne pas avoir à le faire, et débarquer dans un monde extérieur en paix.

Épouvantard : emmeline possède une phobie assez commune : l'eau. les grandes étendues d'eau la terrifie, notamment car elle a failli se noyer lorsqu'elle était petite. un événement qui l'a profondément marquée, elle frissonne à chaque fois qu'elle observe les océans, ou même le lac noir à poudlard l'effraie. elle a appris à calmer sa phobie avec les années, mais elle ne s'aventurera jamais dans des eaux très profondes et encore moins toute seule. elle n'a d'ailleurs jamais apprise à nager. son épouvantard prends alors toujours la forme d'une grande masse noir rappelant le fond du lac de son enfance dans laquelle elle s'est enfoncée à l'âge de 7 ans, insouciante, et dont son père l'a rapidement sauvée.

Amortentia : emmeline n'a senti son armotencia qu'une seule fois, lors d'un cours de potions, mais la potion n'était pas totalement réussi et le résultat final n'était apparemment pas aussi fort qu'il devrait être, selon le professeur slughorn. cependant, emmeline a tenté le coup, et elle a bien cru discerner l'odeur des biscuits de sa mère sortant du four, ou l'odeur de la maison - elle y a senti le sucré, la douce chaleur. elle a aussi bien senti cette particulière odeur que possède l'automne - celle des feuilles humides, des rues après une grosse pluie, des ciels gris remplis de nuage. c'est une odeur qui lui rappelle son retour à poudlard, l'automne, sa saison favorite. et finalement, elle y sent une once de vanille, mais ça, elle n'a jamais su expliquer pourquoi.

Compétences magiques

Duels : 8 sur 10
Potions : 5 sur 10
Métamorphose : 6 sur 10
Sortilèges : 9 sur 10
Légilimancie : 5 sur 10
Occlumancie : 3 sur 10
Quidditch : 2 sur 10
Divination : 1 sur 10

I.
“Emmeline, tu vas rejoindre le club de duel ?” Le regard qu’elle lança à Sam lui indiqua assez directement ce qu’elle en pensait. Le Serdaigle relâcha un long soupir qui fit presque sourire la jeune fille. “Allez, tu sais qu’ils te prendraient tout de suite.” Emmeline haussa les épaules. “J’en sais rien. Il n’y a pas beaucoup de quatrième années – je suis peut-être encore trop jeune.” Sam leva les yeux au ciel tandis qu’ils traversaient le couloir pour se rendre au cours de Métamorphose. “C’est du n’importe quoi. Tu es douée en Sortilèges, je suis sûre qu’ils seraient impressionnés.” “Si tu le dis.” Le bleu et bronze sembla lâcher prise et soupira une dernière fois avant de laisser tomber ses livres sur le bureau aux côtés d’Emmeline qui s’assit avec un sourire amusé sur les lèvres. Elle avait bien passé à rejoindre le club de duel, mais elle était plutôt timide de vraiment s’essayer. Les étudiants dans le club étaient beaucoup plus vieux et ne la prendrait probablement pas au sérieux. Et elle serait tellement nerveuse, elle raterait sûrement la plupart de ses sortilèges. Secouant la tête, elle chassa ses pensées de son esprit et tenta de se concentrer sur le cours de McGonagall. La métamorphose. Voilà quelque chose qu’elle devrait probablement améliorer, avec les Potions. Non, Emmeline était douée en Sortilèges, les plus inusités et les plus complexes. C’était également ce qu’elle préférait faire. Un jour, elle espérait peut-être pouvoir en créer. Ce serait le métier de rêve. Elle laissa son regard traîner sur le bureau tandis que les mots de McGonagall ne devenaient qu’un son d’arrière-plan à ses oreilles. Elle avait bien de la difficulté à se concentrer sur les cours depuis quelques temps. Ses yeux se levèrent sur le profil de Sam, qui surpris son regard et lui sourit tendrement. Ils étaient amis depuis la première promenade de train, ce jour-là. Heureusement, les Gryffondor et les Serdaigle partageaient quelques cours, et elle en profitait toujours pour aller s’asseoir avec lui. La vérité, c’était qu’elle l’aimait bien, plus que bien, mais c’était un amour de petite fille, de rêverie, de griffonner ses initiales sur son parchemin bêtement. Parfois, elle pensait qu’il l’aimait bien aussi, mais Sam était populaire chez les filles, il avait eu plein de petites amies depuis le début de leurs études. Mais pas Emmeline, jamais Emmeline. Elle gardait toujours espoir, mais garder son amitié était bien plus important que tout le reste. Perdue dans ses pensées, elle sursauta en entendant son nom prononcé par McGonagall. Relevant rapidement la tête, l’air complètement perdue, elle vit que la professeur la regardait d’un air légèrement ennuyé. Se mordillant la lèvre, Emmeline rougit en entendant les ricanements de ses camarades. “Pardon, professeur McGonagall, pouvez-vous répéter la question ?” Secouant légèrement la tête, McGonagall soupira. “Je vous ai demandé, miss Vance, ce que vous croyez est l’antidote à cette métamorphose, mais vous étiez clairement occupée ailleurs. Restez attentive.” “Oui, professeur.” Emmeline se cala dans son siège, embarrassée jusqu’aux bouts des doigts. Sam lui jeta un regard, et lui sourit doucement. Emmeline se sentit déjà beaucoup mieux, et décida d'aller tenter sa chance pour le club de duel.

II.
“Maman, laisse-moi faire, je t’en prie.” lâcha Emmeline d’une voix douce quand elle aperçut le visage de sa mère à la fenêtre. Ce dernier était tendu par l’angoisse et l’incertitude. Emmeline détestait voir sa mère dans un tel état – mais ce n’est pas comme si elle avait le choix. Elle ne faisait tout cela pour une seule raison – les protéger. Ce n’était pas à elle de le faire, disait toujours son père, son visage grave, ses sourcils froncés créant des rides dans son front. Mais c’était à elle de le faire. Elle seule était en pouvoir de les protéger de la menace d’au-dehors. Lorsque Emmeline avait lu dans la Gazette que les disparitions et les meurtres se faisaient de plus en plus fréquents, alors qu’elle était toujours à Poudlard, elle s’était fait un sang d’encre pour ses parents, qui étaient là, dans le monde extérieur, loin de murs réassurants de Poudlard, seuls, sans défenses. Même le vieux pistolet de chasse de son père ne pourrait rien faire contre toute cette magie noire, elle le savait. Ses parents avaient eu du mal à comprendre lorsqu’elle leur avait expliqué. Le monde magique leur était encore étrange et difficile à saisir – ils ne savaient rien à son sujet avant qu’Emmeline ne reçoive sa lettre de Poudlard. Ce n’était pas à leur fille de seize ans de les protéger, c’était leur devoir, à eux. Mais Emmeline ne voulut rien entendre. Elle compta les jours jusqu’à son dix-septième anniversaire, et le jour venu, elle sortit sa baguette et installa sur la maison de son enfance les sortilèges de protection qu’elle avait tant pratiqué, à Poudlard. Elle les connaissait par coeur – les mouvements, les mots à prononcer, elle le fit presque en mode automatique et bientôt, elle se sentit mieux. Une carapace invisible s’installa sur la maison à deux étages en banlieue de Manchester, et Emmeline se sentit mieux, beaucoup mieux. Cette menace était peut être loin, et encore tellement inconnue, mais elle ne prendrait pas de risque, pas pour ses parents. Elle irait se battre au moment venu, mais son père, sa mère, eux, ils resteraient en sécurité dans leur maison. “Voilà, c’est fait” annonça en entrant dans la maison après avoir terminé. Elle était à bout de souffle, sa baguette serrée entre ses doigts. Elle les trouva dans la cuisine, en train de préparer le repas. Elle vit sa mère jeter un coup d’oeil à extérieur, comme à la recherche d’une quelconque barrière. “Ça ne changera rien à votre quotidien, et personne ne peut voir la barrière, sauf les sorciers très expérimentés” expliqua-t’elle. “La barrière est solide, mais pas impénétrable. Alors si…” Les mots coincèrent dans sa gorge. Elle prit une inspiration, ignorant le regard de son père, posé sur elle. Il la regardait d’une telle manière – comme s’il ne la reconnaissait plus. “Alors si quelque chose avait à se passer, ne restez pas là.” Ils acquiescèrent doucement. “Emmeline…” commença sa mère, avant de soupirer bruyamment, de laisser tomber la cuillère qu’elle tenait sur le comptoir de la cuisine, et d’accourir prendre sa fille dans ses bras. “Tu ne devrais pas avoir à faire ça” répéta sa mère à son oreille, pour la millième fois. Emmeline eut presque un sourire, posant une main tendre sur les cheveux de sa mère, jetant un regard à son père, un trou se formant dans son coeur. “Ce n’est rien.”