Nastesia ♦ somehow i wont ever belong to you

Baguette : 21,2 centimètres. Flexible. En bois de houx avec un cheveu de vélane. Excellente pour la métamorphose et les sortilèges.

Miroir du Riséd : Elle-même. Adulée, vénérée, dominant tout ce qui l'entoure.

Épouvantard : Une foule de gens se moquant d'elle.

Amortentia : L'odeur de la pluie, le matin, parce que c'est joli et ça sent bon. L'odeur de la rose, parce que ça sent bon. Et l'odeur de sa mère, parce que bah sa mère, c'est sa mère.

Compétences magiques

Duels : 5/10
Potions : 7/10
Métamorphose : 6/10
Sortilèges : 4/10
Légilimancie : 5/10
Occlumancie : 6/10
Quidditch : 3/10
Divination : 2/10

Je suis née dans une famille de sang-pur faussement riche, du côté de ma mère. Mon père est, ô honte de la famille, un moldu, et je ne le connais pas mieux que ma mère, c'est à dire pas très bien. En fait, je suis comme qui dirait une sorte d'erreur de jeunesse, sauf que moi j'ai été loin d'être assumée. Ma famille, russe d'origine, était catastrophée en apprenant ma venue au monde ; chacun d'entre eux se creusait alors la tête pour trouver une solution, pour me cacher aux yeux de l'aristocratie qui les fréquentait à cette époque là. Etant enfant, c'était comme une malédiction, être ainsi cachée, reniée, refoulée. Sauf que tout finit bien par se savoir, et qu'on a fini par devoir trouver une raison au fait que personne ne m'ait jamais vue auparavant excepté ma famille proche.

Ma grand mère, Anastasia Dragunov, a choisi d'être évasive, légère. Lorsqu'on abordait mon sujet, elle le déviait tout de suite, sachant savamment détourner la conversation sur tel ou tel ragot, mais tout sauf sur moi.

Par souci de discrétion je suis née en Angleterre. Je reviens de temps en temps dans la patrie de ma mère, mais il paraît que c'est la guerre chez les moldus et que c'est de plus en plus difficile de passer d'un pays à l'autre, ou d'un bloc, comme dirait ma mère. Je pense qu'elle s'y connaît plutôt bien. Lors d'une de ses lettres, ma grand mère disait que cette guerre n'était rien d'autre qu'un subterfuge moldu pour détourner l'attention sur leurs problèmes plus graves, et elle ne manquait pas de rappeler à quel point cette sous-race était méprisable.

Ce sont les principes avec lesquelles j'ai été élevées, que je partage. Certains disent que je suis un monstre de dire ce genre de choses ; mais après tout, certains naissent avec des dons, d'autres non. Et pourtant nous ne leurs menons pas une traque sans relâche, si ? A cause du ministère. Ma grand mère dit qu'il faut les éradiquer, qu'un jour ou l'autre ils finiront par nous envahir, comme de la mauvaise herbe. Je ne sais pas encore si elle a raison, s'il faudrait aller "au bout des choses", comme elle dit. Mais au fond, je partage beaucoup des idées qui circulent dehors.

Jeune enfant, j'étais calme et silencieuse, avec toujours des sourires à distribuer aux personnes qui venaient parfois nous rendre visite. Lorsqu'on arrivait à avoir un Portoloin, nous allions en Russie, sans se montrer. Ce n'est qu'à mes dix ans que j'ai enfin eu le droit de rencontrer les autres sangs-purs. Auparavant, mes seuls contacts se résumaient à ma grand-mère, ma cousine Natacha, et ma tante Elena. Je m'ennuyais ferme, en fait. L'autre personne que je voyais le plus souvent était mon précepteur, un certain Mr. Lloyd, gentil et sévère à la fois. Je crois que je l'appréciais. Il m'a appris l'anglais, les mathématiques, la grammaire, toutes les choses que ma mère n'était pas en mesure de m'apprendre sans le faire en Russe.

Lorsque j'ai rencontré les autres sang-pur, c'était au cours d'un dîner organisé par ma grand mère, qui s'est rongé les sangs à l'idée que je fasse une bavure. Ce ne fut pas le cas. Elle me répéta souvent que j'étais parfaite lors de cet événement. J'ai fait le tour de la table, rencontré des gens, souri, été une petite fille modèle, j'ai même fait la révérence devant une très vieille sorcière apparemment très riche, si j'en croyais les rubis et les autres pierres précieuses qui s'entassaient sur son corps flasque.

Ce soir-là, j'ai compris quelque chose. Que j'étais faite pour dominer. Je voulais que tout le monde me regarde, que tout le monde parle de moi. J'avais bien vu au dîner que j'en avais les moyens. Je m'entraînai alors. Devant mon miroir, chaque matin, je m'entraînais à devenir l'idéal, à captiver mon auditoire. C'était devenu obsessionnel ; il fallait que je sois parfaite. Cela me hante encore aujourd'hui, mais j'ai su en tirer profit.

J'ai surveillé mon alimentation pendant des semaines afin d'être la jeune femme que je suis aujourd'hui. J'ai surveillé mon langage, fait des exercices d'articulation, avec ma mère, qui me soutient sans me soutenir ; elle ne pense pas qu'une sang-mêlé puisse arriver au pouvoir comme je le désire.

Elle ne comprend pas à quel point je le désire. Je veux dominer. Je veux être adulée par tous, respectée, en tant que personne forte, indépendante et intransigeante ; je veux que les gens arrêtent de voir par mon sang, qu'ils oublient mon sang, tant je les impressionnerai. Je veux qu'ils m'aiment.