Alfie - Things we loose have a way to coming back to us in the end

Baguette : Une baguette passe-partout, c'est toujours ce qu'il a fallut à Alfie. Quand on aime les sortilèges, rien ne sert d'avoir une de ces grandes brindilles qui ne semblent bonnes qu'à touiller des potions. Vingt-et-un virgule douze centimètres donc. Rien d'excessif. Du bois d'acajou, parce qu'on a beau être discret, on peut avoir la classe. Et puis, soyons honnête, être discret n'est pas le plus grand talent d'Alfie. Pour l'intérieur, c'est une plume de phœnix. Juste souple comme il faut, Alfie vous assurera que c'est la meilleure baguette du monde... Mais quel sorcier ne dirait pas ça de la sienne?

Miroir du Riséd : Ce que veut Alfie, le miroir ne peut pas vraiment le lui montrer. Une société égalitaire, qui l'accepterait tel qu'il est. Le droit de se marier, d'avoir une famille... Oh, ce n'est pas qu'il en veuille une, certainement pas pour l'instant, mais il voudrait bien avoir le choix, un jour. S'il se fiche bien de ses abrutis de camarade qui croient que "pédé" est une insulte, il aimerait que ça n'existe plus. Au moins pour ceux qui sont moins forts que lui, au moins pour que les mecs qui lui plaisent s'assume mieux, au moins pour les générations à venir.

Épouvantard : Depuis que tout commence à s'aggraver hors de Poudlard, la forme que prend toujours l'épouvantard n'est autre que son père et sa petite sœur qui se tordent de douleur alors qu'un Mangemort force sa mère à utiliser le sortilège de Doloris... Ce n'est pas pour rien qu'il les a engueulés jusqu'à ce qu'ils acceptent de rapatrier leurs fesses en France. Il n'est pas sûr que la Manche suffise à arrêter ces fachistes, mais il espère que ça les ralentira.

Amortentia : Une odeur de Tarte Tatin. Celle que sa mère lui fait à chaque fois qu'il rentre à la maison, son dessert préféré. Le seul qu'il ai appris à faire vraiment comme un moldu. Ce n'est pas seulement l'odeur de son dessert préféré, c'est l'odeur de ses souvenirs d'enfances, des dimanches en famille, de chez lui, de la France.

L'odeur du cuir tanné du Souaffle. Depuis qu'il joue au quidditch, c'est devenu son sport favori. Alfie n'a jamais été du genre à se passionner suffisamment pour un sport et n'a jamais été capable de suivre des matchs, d'aduler une équipe, d'être un bon supporter... Mais y jouer, c'est bien différent. Surtout quand on est doué.

Une odeur de shampoing. Celle-là, il refuse de la comprendre. Enfin, il essaie, mais on dirait qu'il a franchement du mal. C'est l'odeur que prend la chambre quand Atlas revient de la douche, les cheveux trempés. Alfie se dit que c'est sûrement parce que c'est les moments les plus sympas, où ils rigolent comme des idiots, de tout et de rien. Juste eux, et pas cette chieuse d'Erin.

Compétences magiques

Duels : 7/10 - Alfie se débrouille plutôt bien. A dire vrai, il a tendance à battre ceux qui essaie de le provoquer. Il faut dire que les grandes gueules qui se croient meilleures que lui sont rarement les champions de duels de Poudlard... Alors non, il n'est pas encore le meilleur du monde en la matière, mais bon, ce sont des choses qui viennent avec la pratique, et pour le moment, il n'a pas vraiment l'occasion de se battre avec qui que ce soit, si ce n'est quelques péteux qui ne valent pas grand chose.
Potions :6/10 - Il s'est déjà fait enguirlander parce qu'il n'aurait pas un assez bon niveau en potion. Ce qu'il en pense, c'est qu'il a eu ses B.U.S.E.S. sans se fouler et que ce n'est pas aujourd'hui qu'il va commencer à s'y intéresser. Les potions, ça l'ennuie. Après tout, il faut bien partager les talents, et ça, c'est le domaine de son cher Atlas. C'est Atlas qui se débrouille avec les mixtures étranges et qui lui fait ses devoirs à sa place quand il demande assez gentiment. Oh, ça va, Alfie lui rend la pareille s'il le faut.
Métamorphose : 7/10 - C'est vrai qu'il n'est pas non plus proche du niveau de McGonagall... Mais elle, elle est tellement badass, qu'essayer serait bien fou. Non, la métamorphose, Alfie aime bien ça. Ce serait presque une matière qu'il travaillerait. Il a même essayé de la faire comprendre à Atlas mais bon... C'était pas franchement gagné on va dire. Il se sent un peu responsable pour son Troll d'ailleurs.
Sortilèges : 9/10 - S'il y a un truc facile dans la vie, selon Alfie, c'est bien les sortilèges. Ceux-là, il les connaît, il les travaille et en plus, ils lui viennent presque naturellement. Un jour, il sera meilleur que ce mini-Flitwick, il se l'est promi.
Légilimancie : 2/10 - Ca vient, avec le temps. Et il a commencé au niveau Ras-du-sol hein. Mais Atlas est sûr qu'avec suffisamment de travail, il peut devenir Legilimens. Honnêtement, Alfie trouve cette capacité un peu flippante, mais tellement marrante en même temps. Et puis bon, c'est toujours drôle de voir Atlas qui essaie de lui apprendre un truc auquel il est vraiment nul.
Occlumancie : 0/10 - Non, définitivement, ce n'est pas fait pour Alfie. Un vrai livre ouvert ce garçon. En même temps, il n'a pas grand chose à cacher. Il se dit que ça pourrait lui être utile si sa famille devait se cacher un jour... Mais bon, c'est pas pour tout de suite. Enfin, il espère.
Quidditch : 9/10 - Bon, c'est vrai que pour certains, ça a l'air compliqué de tenir sur un balais. Mais franchement, c'est comme le vélo. Non? Mais si, juste une question d'habitude, de bonne volonté et de petites roulettes. Pour ce qui est de lancer le souaffle dans les buts, il n'aurait jamais pensé savoir viser, mais depuis sa troisième année, il a appris.
Divination : 0/10 - Ouais, bon, ça doit être de famille. Le père est des plus sceptique, ça a déteint sur le gamin. Et puis, honnêtement? Il n'a jamais vraiment essayé. Il se dit que s'il en a un jour besoin, il pourra demander à Atlas. En attendant, il préfère rigoler comme un con en voyant des pénis tordus dans les feuilles de thé.

Le gosse regarde le bout de ses pieds desquels il tape contre les petits cailloux sur le sol. Il a les mains dans le dos, comme s'il se forçait à être sage et il attend ses parents. Sa mère surement. Elle adore venir quand elle est convoquée à l'école, elle dit que ça la fait se sentir "tellement moldue!"... Alphonse ne sait pas trop ce qu'il y a de fantastique à être moldu, mais il se dit que ça doit être parce qu'elle ne l'était pas avant. C'est comme les oiseaux. Ils doivent pas voir ce qu'il y a de fantastique à être un oiseau. Mais Alphonse, lui, il aimerait bien être un oiseau, il trouverait ça trop cool. Parce qu'il pourrait voler. Même si des fois il se dit qu'il est un humain bizarre alors il serait peut-être pas un oiseau comme les autres. Peut-être qu'il volerait mal. Mais en fait, il s'en fiche. Même s'il vole mal, tant qu'il vole, ça doit être top. Enfin, pour l'instant, il vole pas trop hein. En fait, il aimerait bien pouvoir se cacher sous terre. Il entend les talons qui claquent sur le sol. Sa mère a encore essayé de trouver la tenue de la mère moldue idéale et c'est sûrement pour ça qu'elle est en retard. Elle arrive un peu épuisée, le souffle court, et adresse un grand sourire à la maîtresse qui se contente de lui serrer la main en gardant son air grave. Le gosse, lui, n'a pas bougé d'un poil, et la terre à ses pieds semble exercer sur lui une fascination sans précédent. Sa mère le regarde un instant, s'attendant surement à croiser l'habituel sourire de son rejeton... Mais rien. Son mutisme des plus évocateurs. Alphonse n'est pas du genre à s'arrêter de parler pour se faire discret sauf quand il SAIT qu'il doit se faire discret. Et c'est généralement qu'il a fait la connerie du siècle. Et tout de suite, madame Roussel adopte son air méfiant qui semble dire "qu'est-ce qu'il a fait, ENCORE?". Elle fait un peu menaçant comme ça, mais il ne faut pas se laisser avoir. Au fond, elle trouve ça drôle. Les mères sorcières se contentent d'envoyer une gueulante à leurs gosses, d'après ce qu'elle raconte, c'est bien moins marrant. « Alphonse s'est bagarré avec un de ses camarades aujourd'hui. L'autre garçon a fini avec le nez en sang et il est rentré plus tôt chez lui. » Alphonse hausse les épaules. C'est Charles qu'est nul, c'est pas si grave de saigner du nez hein. Il est partie en pleurant voir la maîtresse. Mais de toute façon, il l'avait bien chercher. Madame Roussel baisse les yeux vers son fils et arrive enfin à croiser son regard. Il a plein d'excuses qui lui viennent à la bouche, mais d'un signe, elle le fait taire. « On s'expliquera à la maison, jeune homme. » Et pas un mot n'est échangé sur le trajet du retour. Quand il est enfin installé face à ses deux parents, le petit Alphonse ne sait plus trop ce qu'il doit dire. Il est un peu perdu. Et toute cette attente, et bien ça lui a donné envie de pleurer. Mais les autres, ils disent que les garçons ça pleure pas. Mais les autres, ils sont nul. Alors Alphonse chouine un peu, tout en essayant d'expliquer à ses parents. Il leur explique que les autres ils le traitent de pédé parce qu'il veut pas jouer au ballon, parce qu'il aime pas jouer au ballon. Et qu'il a dit que ça ne devrait pas être une insulte. Et qu'on lui a répondu que si parce que c'est pas normal les garçons qui aime les garçons. Et qu'il a dit qu'il comprenait pas, lui il aimait bien les garçons... Et qu'après cet idiot de Charles a dit que si il continuait à être un pédé, il lui mettrait la tête dans les toilettes. Alors il lui a cassé le nez. Et il est a peine à la moitié de l'histoire que sa mère l'a déjà pris dans ses bras et quand il arrive à la fin, c'est ses deux parents qui le serrent dans leurs bras. Il se demande presque pourquoi il avait peur qu'ils le grondent. Mais en même temps, il paraît qu'aimer les garçons, c'est pas normal. Mais bon, il sait bien aussi que ses parents, ils sont pas normaux. Ils appellent les autres des moldus, si c'est pas bizarre, ça...


Sa mère lui en avait parlé pendant un moment. De son angoisse pour son premier jour d'école. De combien elle avait été terrifiée de tomber dans la mauvaise maison. Pour beaucoup d'autres, la mauvaise maison avait toujours été Poufsouffle. Mais sa mère lui en avait dit tellement de bien et elle avait tellement tenté de le mettre en garde contre les serpentards... Tout ce que le petit Alphonse espérait, c'était d'échapper aux verts et argents. Parce que les Poufsouffle, c'était les gens tolérants, fondamentalement gentils et qui acceptaient les autres sans discriminer. Pas franchement lui. Déjà à onze ans, Alphonse avait décidé qu'il n'aimait pas les autres sauf rares exceptions. Et par rares exceptions, il faut bien sûr entendre les gens qu'il prenait le temps de connaître. Mais il savait, au fond de lui qu'il n'était pas fait pour Poufsouffle. Des gens gentils, il y en avait tellement des mieux que lui. Il n'aurait pas été contre l'idée de vivre dans un monde plein de tolérance, de petits papillons violets, et d'amour... Mais non. Il avait beau retourner le problème dans sa tête, il ne se voyait pas à Poufsouffle. Bon, sa mère lui avait quand même dit que ça ne servait à rien de vouloir savoir sa maison avant le choixpeau, vu que c'était lui qui décidait au final... Ça n'aidait pas. Il n'avait jamais trop aimé les surprises, surtout pas dans ce genre là. Et quand son nom fut appelé, c'est l'esprit totalement ailleurs qu'il s'avança jusqu'au choixpeau. Ce vieux truc bizarre à la tronche cassée. Et le dialogue intérieur qu'il se tapa avec lui fut pour le moins marquant. Cinq minutes. Cinq minutes à papoter avec ce vieux tas de tissu qui n'arrivait pas à se décider. Choisir entre quoi? Gryffondor ou Serdaigle. Les deux maisons sur lesquelles le garçon n'avait absolument aucune opinion. Oui, c'est bien d'être courageux, c'est sur hein. Mais bon, ça peut être utile de savoir se servir de sa tête. Le choixpeau a tenté de lui expliquer que la répartition ne dépendait pas seulement des capacités de l'élève mais aussi de ses envies, de son choix. Seulement, Alphonse lui a rétorqué que choisir, c'était pas son boulot, que lui, il était pas payé pour ça, et qu'il avait déjà choisi qu'il voulait pas être serpentard, fallait pas trop lui en demander non plus. Ya eu un léger silence après. A se demander si le choixpeau ne songeait pas à se venger de ce petit idiot en l'envoyant chez les vipères... Mais l'intégrité. L'intégrité du couvre-chef est inimitable. Alors il a continué à lui taper la causette. Alphonse a cru qu'il ne s'en sortirait jamais, mais il a tenté de rester aimable. Après tout, c'était sa première journée à Poudlard et il n'avait pas franchement envie de faire mauvaise impression. Même à un chapeau.


La gamine sautille en rond autour de lui depuis une demi-heure. Il se demande parfois s'il lui arrive de se fatiguer. « Paaaaarle-moi de ton école! » dit-elle en chantonnant à moitié. Alfie finit par l'attraper et la poser sur une chaise pas loin de lui. Déjà, ça lui fera moins mal à la tête. Elle va franchement finir par lui donner le tournis à ce rythme là. Mais depuis qu'elle sait qu'elle n'ira pas à l'école des sorciers, le modèle-réduit essaie de se distraire en exigeant des tas d'anecdotes. Alors forcément, dans son rôle de grand frère, il essaie de ne pas lui donner trop envie. « Et bien, pour les dortoirs, les garçons ne peuvent pas entrer dans les chambres des filles. L'escalier devient un toboggan. » La petite blonde prend un air interdit. Pourquoi les filles n'ont pas le droit d'inviter leurs copains garçons, elle ne comprends pas. Oh, bien sûr, Al' comprends. Le nombre de mecs en manque qui essaient chaque année... En tant que gay, il se sent un peu pas du tout pris en compte, mais d'une certaine manière, c'est pas plus mal. Et puis qu'est-ce que les escaliers pourraient faire, hein? L'empêcher d'aller au dortoir des mecs? Ce serait bien fâcheux. « Quoi d'autre? Quoi d'autre? » Si elle est restée assise où il l'avait installée, ses pieds remuent sous sa chaise et elle se tortille comme une folle. Il lève les yeux au ciel. « Ya plein de sorciers idiots qui pêtent plus haut que leur cul et qui se croient toujours supérieurs aux moldus. » Elle secoue la tête, dépitée. « Ils sont bêtes, c'est papa le meilleur. » Ça, c'est de la réponse. Et c'est bien parce que leur père est le meilleur que Alphonse a passé l'été à discuter avec ses parents pour réussir à les convaincre de fuir l'Angleterre. Certes, ils s'y sont installé juste à son entrée au collège, mais ça ne sert plus à rien d'y rester. Il peut toujours aller jusqu'en France pendant ses vacances. Il leur a vendu la France qu'ils connaissent pourtant déjà bien, il leur a vendu la paix, le calme et le fromage. Il en a marre de s'angoisser bêtement alors qu'ils ont, au fin fond des Alpes, une maison de famille qui n'attends qu'eux. « Et si tu fais l'école de sorcier, tu peux pas devenir astronaute. » Sa bouche s'ouvre en grand, horrifiée. Et puis la satisfaction se peint sur ses traits. Elle n'ira pas à l'école des sorciers, elle, elle deviendra la meilleure des moldus et elle ira sur la lune. Elle a décidé ça toute seule. Et ça arrange bien Alfie de pouvoir assurer à sa sœur que c'est une bonne chose qu'elle ne soit pas sorcière. « Et Atlas, il vient nous voir quand?? » Un sourire en coin éclaire les lèvres du grand frère. « Pourquoi, t'es amoureuse ma p'tite Joan? » Sa sœur hausse les épaules d'un air boudeur et s'en va sans un mot. Oh, s'il y a bien une chose qui ne change pas en ce bas-monde, sorciers ou moldus, c'est les petites sœurs qui craquent pour le meilleur ami de leur grand frère.


La journée avait bien commencé. Toutes les excursions au Pré-au-Lard étaient de bonne augure. La liberté, l'occasion de faire le plein de confiserie, et les biéraubeurres. Alfie a traîné Atlas aux trois balais où il leur a commandé leurs habituelles chopes. C'est en levant le nez de la mousse dans laquelle il venait de plonger ses lèvres qu'il croisa son regard. A lui. Ce putain d'Auror au cul d'enfer. Il ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux, un instant avant de se reprendre comme si de rien n'était pour continuer à papoter avec Atlas. Parce qu'ils avaient décidé de passer une journée en bar des plus agréables, rien que tous les deux. Et pour une fois que cette pétasse d'Erin n'était pas de la partie... Mais il avait beau sortir des blagues de merde, écouter ce que son meilleur ami avait à lui dire et médire sur quelques serpentards élu abrutis de la semaine, il n'arrêtait pas de lancer des regards furtifs à Candice. Comme pour vérifier qu'il était bien toujours là. Il n'arrivait pas à s'en empêcher. Il était sûr qu'il y avait un truc, que ce n'était pas que lui qui se retrouvait en état de jeune fille en fleur quand il croisait le chemin de ce bellâtre. Il y avait quelque chose sur sa gueule qui criait "Baise-moi", et c'était le genre de choses auxquelles Alfie avait beaucoup de mal à résister. Mais pour son meilleur ami, il essayait de faire un effort. Ne pas regarder toutes les secondes si Candice était encore dans la salle. Ne pas penser à Candice de manière générale... Jusqu'au moment fatidique. Celui où le sujet de conversation a dérivé. Vers quoi? Quelle question. Vers Erin, évidemment. Il a tenté d'avoir l'air passionné un peu, ne pas se montrer trop froid avec Atlas. Après tout, ce n'était pas la faute de ce grand timide s'il ne savait pas choisir avec qui il se mettait en couple. Malheureusement, parler du couple des autres, ça l'a fait penser au sien. Même si les couples, ce n'était pas trop son truc en vrai. Et voilà. Une aprèm à essayer de ne pas penser à l'autre brun, et voici que Atlas ruinait tous ses efforts. Sans rien en savoir en plus. Et quand il regarda sa montre et qu'il vit qu'il était déjà cinq heure, il eut une petite moue ennuyée. Heureusement, Atlas était Atlas. Pas un gars du genre à le retenir à tout pris. Pas un gars qui allait râler quand Alfie lui expliqua d'un air désespéré que Candice venait de se barrer et qu'il aimerait juste lui dire deux mots avant de rentrer à Poudlard... Un mec qui savait bien que quand Alfie prévoyait de dire deux mots à quelqu'un, il ne faisait pas que dire deux mots. Et malgré les maux de crâne que la simple idée de couple pouvait lui causer, il se prenait parfois à penser, contre son gré, qu'un mec aussi cool qu'Atlas, c'était décidément un bon plan. Mais l'idée lui sortit assez vite de la tête alors qu'il s'échappait du bar, remettant son écharpe de maison à la va-vite autour de son cou, et lançant un coup d’œil autour de lui, ne manquant pas de repérer celui qui, dans l'immédiat, méritait toute son attention.