« Ruled by secrecy. » | Alec Bradford [UC]

Baguette : La baguette choisit son maître, et non pas l'inverse. Voilà ce que sa soeur lui avait écrit dans une de ses premières lettres de Poudlard, et, comme la plupart des choses qu'elle lui avait écrites, il avait su qu'il s'en souviendrait à jamais. Il avait souri lorsque le vendeur de baguettes le lui avait dit à son tour, un an plus tard, en lui faisant essayer une bonne dizaines de baguettes dont aucune ne lui convint. La première en main, il fut projeté vers l'arrière, balayant sur son passage quelques meubles et soulevant un nuage de poussière qui le fit éternuer. La troisième fit exploser l'encrier. Celle en chêne rouge, censée être destinée à des sorciers forts en duels et en sortilèges, fit tomber le lustre, à quelques centimètres de l'endroit où il se trouvait. La lampe posée sur la table explosa, les vitres se brisèrent, les étagères pleines de boites poussiéreuses se renversèrent. Le petit enfant de dix ans qu'était Alec fut effrayé, tandis que dans les yeux d'Ollivander brillait une étincelle de curiosité quant à la nature de la baguette qui le choisirait et qui présagerait du sorcier que ferait cet enfant de moins en moins rassuré devant les ravages de sa magie. Et enfin, alors qu'il se préparait à une énième explosion, Alec ressentit une chaleur étrange dans le creux de sa main tandis qu'un frisson le parcourait de la tête aux pieds. Il pouvait sentir l'énergie couler dans ses veines et dans celles du bois d'aubépine et du filament de cœur de dragon qui étaient les deux composantes de sa baguette de vingt-trois centimètres. À ce moment là, Ollivander sut que l'innocent garçon qui se trouvait devant lui deviendrait avec l'âge un sorcier aux multiples facettes, presque fascinant de paradoxes et de contradictions, qui le tirailleraient et le forgeraient de manière à en faire un jeune homme mystérieux, grave, solitaire et, surtout, extraordinaire dans tous les sens du termes. À dix ans, Alec était loin de s'imaginer la profondeur des conflits qui le tourmenteraient, de la complexité des choix qu'il aurait à faire, ni la difficulté des situations qu'il traverserait. Encore sonné par les chocs que venaient de lui faire subir les contacts avec les autres baguettes, il regardait Ollivander le fixer avec un intérêt grandissant et une certaine admiration. D'une voix pleine d'émotion, il lui expliqua que la baguette d'aubépine ne choisissait pas n'importe quel sorcier, qu'il était destiné à faire de grandes choses, mais aussi à subi

Miroir du Riséd : Le désir le plus profond. Le souhait le plus sincère, le plus intime. Alec n'en est pas conscient, bien sûr, mais d'un autre côté, ça ne l'étonnerait pas plus que ça que de voir, dans le miroir du Riséd, le beau jeune homme qu'il est, rigolant avec sa jeune soeur Alice et avec leurs parents. Sans Emily, sans Eliott, sans May, sans Adam et sans Rachel. Une famille heureuse, classique. Une famille où May ne ferait pas la petite rapporteuse, une famille où Eliott ne ferait pas la petite victime, une famille où Emily ne ferait pas la seconde maman. Une famille où Rachel ne ferait pas de caprices et où Adam ne serait pas l'enfant parfait qui s'entend avec tout le monde. Alec voudrait tout simplement une famille au sein de laquelle tout le monde s'aime sans sacrifices et sans jalousie. Sans cris, sans pleurs, sans punitions et sans colère retenue en lui. Des parents qui le choiraient et qui choiraient sa petite sœur, qui auraient du temps pour eux, qui ne seraient pas débordés par leur travail ni leurs sept enfants. Il ne veut pas être enfant unique, ça ne serait pas drôle, mais il veut se sentir comme un enfant unique. C'est son plus tendre désir, c'est ce qu'il n'a jamais eu et n'aura jamais. S'il le regrette ? Peut-être un peu, au fond de lui. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'aime pas sa famille telle qu'elle est.

Épouvantard : La forme que prend un épouvantard devant Alec ? Sa soeur dans une mauvaise passe. Violée, torturée, insultée, ridiculisée... Aussi petit que soit le tort fait à Alice, il donne à Alec des envies de meurtre, réveille en lui une rage et une violence insoupçonnées. À 13 ans, le jeune Bradford a d'ailleurs envoyé un de ses camarades à l'infirmerie car il s'était moqué de la forme qu'avait pris la créature magique lorsqu'il s'était trouvée devant elle. Depuis ce jour là, les autres le craignent un peu et le considèrent comme un fou, tandis que de son côté, il est devenu un peu parano quant au fait qu'on puisse voir la nature de sa peur la plus profonde. Il maîtrise donc très tôt le sort du Ridikkulus, et au final, il a plus peur de l'épouvantard que de la forme qu'il prend. Aujourd'hui, il ne saurait probablement même pas dire quelle est la forme que prend son épouvantard, mais il n'a pas franchement envie de le découvrir car il a peur qu'elle n'ait pas changé. Il a peur des moqueries et autres remarques de ses camarades, qui, il le sait, ne comprendraient pas comment un Slytherin peut se montrer aussi faible, aussi sensible. En vérité, ça fait longtemps que tout le monde a oublié cet épisode là. Tout le monde sauf Alec, qui reste toujours aussi méfiant qu'avant, voire plus vu que les temps changent et que les opinions sont toujours plus dirigées vers la pureté du sang.

Amortentia : Si quelqu'un s'imagine que l'Amortentia de Alec est aussi complexe et indéchiffrable que le jeune homme, il se trompe. Ça casse un peu le mythe, mais les odeurs qui font lui font de l'effet sont, tout compte fait, assez simples et banales. Une odeur de bois et de mousse humides, pour commencer. Probablement la plus forte, faisant assez clairement écho à son caractère solitaire et renfermé. L'odeur fruitée des cheveux de Alice, ensuite, pour lui rappeler que sa jeune sœur est actuellement la personne à laquelle il tient le plus au monde. avec laquelle il est le plus à l'aise et pour laquelle il a le plus peur. Et finalement, une odeur assez indescriptible et très subtile d'air pur, de liberté, comme au centre d'une immense plaine ou en haut d'une montagne déserte. L'amortentia est une des rares choses, dans la vie et la personne d'Alec Bradford, qui s'avère être simple, et quelque part, c'est comme si elle résumait tout, mais en réalité, le jeune sorcier est à la fois auteur et victime de paradoxes et de contradictions qui rendront sa vie probablement à jamais complexe et qui font de lui un personnage fascinant.
   

Compétences magiques

   Duels : 8/10
   Potions : 7/10
   Métamorphose : 7/10
   Sortilèges : 8/10
   Légilimancie : 0/10
   Occlumancie : 2/10
   Quidditch : 6/10
   Divination : 2/10
   

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