Come as you are ~ Ophelia Prescott

Baguette : Ophelia avait beau, à l'époque, détesté tout ce qui avait un lien avec la magie, sa baguette l'avait émerveillé. Composée de bois de tilleul argentée, d'une plume de phénix pour le cœur et mesurant 26,75 cm, sa couleur pale lui conférait une certaine élégance. Sa finesse et sa flexibilité accentuait sa beauté.

   Miroir du Riséd : Elle s'y verrait, entourée de sa mère. A ses cotés, un homme, sûrement son père, fier de sa fille et couvant amoureusement du regard sa femme. Trois autres enfants se trouvent avec eux, une fille et deux garçons. Ophelia verrait, dans ce merveilleux miroir, la famille nombreuse et heureuse dont sa mère a toujours rêvé...

   Épouvantard : Un visage blafard recouvert de maquille blanc, un grand nez rouge, cet air malsain si caractéristique dans son sourire... Ophelia a une peur bleu des clowns après une virée au cirque. Qui donc peut bien trouver ces êtres abjects marrant ?!

   Amortentia : En première note, elle sentirait les embruns salés de Brighton, où elle avait passé la majorité de son enfance avant qu'elle ne déménage sur Londres. Viendrait ensuite une odeur de cannelle, la même que celle qui s'échappe des cinnamon buns que préparait sa mère le dimanche matin, et qui la réveillait doucement. Finalement, la troisième note serait toute en légèreté, en empruntant aux hortensias, sa fleur préférée, leur délicat parfum.
   

Compétences magiques
   
   Duels : 7/10
   Potions : 8/10
   Métamorphose : 9/10
   Sortilèges : 9/10
   Légilimancie : 2/10
   Occlumancie : 2/10
   Quidditch : 2/10
   Divination : 1/10
   

Hannah Prescott aimait beaucoup raconté l'histoire de sa rencontre avec l'homme de sa vie. Elle l'avait rencontré alors qu'elle se baladait sur la plage, par un doux soir de Juillet. Il était londonien et avait ressenti le besoin de s'éloigner du stress y régnant. Elle s'était rapidement amourachée de ce bellâtre et s'était abandonnée dans ces bras. Mais rapidement, il avait dû rentré sur la capitale, en lui promettant de revenir la voir au plus vite. Durant son absence, elle appris une merveilleuse nouvelle et ne pouvait que se réjouir à l'idée de l'annonce. Mais voilà que l'homme a fui en apprenant sa grossesse. Elle essaya tant bien que mal de le retrouver, en feuilletant des annuaires mais elle dut se rendre à l'évidence : Andrew Pratcher n'était qu'un pseudonyme. Mais malgré cela, rien n'altéra son amour. Elle lui imagina mille et une histoires, expliquant son mensonge et sa fuite.

Et c'est de leur union que naquit, le 18 juin, l'adorable Ophelia.

Ophelia passa une enfance merveilleuse dans la chaleur du cocon familial. Sa mère ne pouvait s'empêcher de la gâter plus que de raison. Après tout, il s'agissait de son unique fille, de la prunelle de ses yeux, du résultat de son amour hardent. Mais la petite ne put s'empêcher de nourrir une certaine haine envers son géniteur... Elle avait vite remarqué le vide laissé dans le cœur de sa douce mère et fit de son possible pour le combler. C'est pourquoi elle semblait être une enfant modèle, toujours calme, posée et obéissante. On en oublierait presque les petits incidents qui se déroulaient autour d'elle, comme par magie... Elle les ignorait de son mieux. Après tout, ça ne pouvait pas être de sa faute si les poupées de la voisine s'était soudainement volatilisées ? Ou encore lorsque sa lampe de chevet avait explosé, en même temps que sa colère ? Parce qu'après tout, la magie, c'est comme les princes charmants, ça n'existe pas.



Un dimanche matin assez pluvieux, peu avant qu'elle ne fête ses 11 printemps, Ophelia fut tirée du lit par les cris de sa mère, et non par l'odeur habituelle des cinnamon buns doucement entrain de cuire. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle découvrit qu'une chouette était à l'origine de ce chahut. Un papier bien étrange semblait attachée à sa patte. Elle donna la lettre à sa mère qui passa des cris de peur au cris de joie. Ophelia était une sorcière ! Ophelia intégrerait en septembre une grand école de sorcellerie. Certes sa fille serait éloignée d'elle pendant de longs mois mais bon dieu,  elle pourrait vivre les aventures dont elle a toujours rêvé. Le bonheur ne fut pas partagé. Pour la fillette, la matinée ne fut que larmes et cris. Elle ne comprenait pas. Ce ne pouvait être qu'une farce. Qu'irait-elle faire dans une école à l'autre bout du pays ? Comment pourrait-elle intégrer une école dont elle n'a jamais entendu parler ? Et puis, elle n'y connaissait rien à ce monde là. Oh oui, sa place était parmi les moldus, nul part ailleurs.


Premier septembre, voie 9 ¾ . Elle attendait un train qu'elle ne voulait pas prendre mais les derniers mots de sa mère avait eu raison d'elle. Elles étaient alors parties, une semaine plutôt, pour Londres afin de visiter un peu, de faire ses achats sur le Chemin de Traverse et ensuite, pour prendre le train. Sa mère avait eu le sien quelques minutes plus tôt, se lamentant parce qu'elle n'allait pas traverser la barrière magique...
Le Poudlard Express venait d'arriver à quai. Elle pouvait toujours faire demi-tour et rentrer mais le simple fait de penser à la réaction de sa mère l'obligea à chercher un wagon.

« Fais le pour moi, fais le pour ta mère. Tu sais bien que maman aurait bien voulu avoir de la magie. Fais moi vivre ».

Le trajet se passa sans encombres. Elle partageait son compartiment avec d'autres futurs élèves. Mais rien à faire, son ignorance la bloquait. Et puis, cela semblait si merveilleux à leurs yeux... Mais Ophelia ne pouvait partager leur point de vue. Elle rattachait cette « anomalie » à son « père » et voilà donc qu'elle avait déplacé sa haine d'une chose à l'autre. Elle nourrissait toujours l'espoir qu'il s'agissait d'une erreur. Il n'était peut-être pas encore trop tard pour s'inscrire à l'école de son quartier.

« Fais le moi pour moi, fais le pour ta mère »

La plafond de la grande salle ne pouvait laisser personne indifférent, il fallait le reconnaître. Ophelia, et des dizaines d'autres petits voix, s’exclamèrent sous ce ciel faussement étoilé. Le reste de la Salle était aussi spectaculaire. Quatre grandes tables pour les élèves, une pour les professeurs, des grandes banderoles de couleurs, quatre blasons différents,... Elle n'y comprenait rien. Elle remarqua ensuite le chapeau décrépi sur son tabouret. La voilà rassurée, elle n'avait qu'à l'enfiler pour savoir sa future répartition.
A,B,C,... Que le temps est long... G,H,J... Voilà que le stress monte... M,N,O... 

« Prescott, Ophelia ! ».

Elle courut pour atteindre l'estrade. Son plus grand souhait était que tout cela s'arrête, qu'elle aille se fondre dans la masse. Elle enfila le choixpeau maladroitement. Soudain, elle entendit une voix dans sa tête, bien loin d'être la sienne, qui lui glaça le sang.

« Tu es digne de ta famille, il n'y a pas à dire... Mais tu ne la connais pas, n'est-ce pas ? Pourtant, ton grand-père aurait été fier, tu es la première depuis lui à rejoindre la maison de tes aïeuls... POUFSOUFFLE ! »

Elle rejoint à l'aveugle la table d'où provenait le plus de bruit et se fit discrète aussitôt arrivée
Les premiers temps furent difficiles pour cette enfant n'ayant jamais quitté les bras de sa mère. Elle semblait vivre par procuration. Mais c'était sans compter sur la bienveillance de sa nouvelle maison, sur les honorables poufsouffles.
Au fil des jours, des mois, grâce à leur influence et leur aide, Ophelia se découvrit en même temps qu'elle découvrit son monde. Elle s'était enfin trouvée d'autres raisons de vivre, autre que sa mère. Ses rentrées n'étaient plus ponctuées de «  fais le pour ta mère » mais de «  fais le pour eux, pour ta mère et ta Maison ». Bien qu'encore méfiante, elle s'était ouverte au monde.

Et surtout, elle avait commencé des recherches sur sa famille, poussée et encouragée par ses camarades. C'était plus de la curiosité que de la recherche d'amour paternel, elle s'était faite à l'idée avec le temps. Les révélations du choixpeau et les arbres généalogiques des familles sorcières l'avaient bien aidés. Et dernièrement, ses recherches s'étaient arrêtés sur les Wellington, majoritairement poufsouffles. Sauf le père... Et la fille, en 7ème année, à Griffondor...