Percival (ou le conte du Graal).

Baguette : Bois de noisetier, 23 cm, plume de phénix.
Si Percy se balade tout le temps avec sa baguette ça n'a pas toujours été le cas. Pendant sa première année il se tenait le plus loin possible de ce bâton de bois. Ce n'était pas parce qu'il venait d'une famille de moldus - de celles qui détestent la magie quand elles la découvre - mais plutôt qu'il avait peur de faire exploser des objets ou de blesser ses camarades. En bref, Percy préférait rester loin de sa baguette tant qu'il ne savait pas l'utiliser correctement.

Miroir du Riséd : Si on posait directement la question à Percy il ne saurait pas quoi répondre. Un petit haussement d'épaules, un sourire gêné et un "je ne sais pas" tout juste murmuré. Pourtant son plus grand désir n'a rien de honteux mais il l'ignore encore, il en a une idée floue dans sa tête mais qui se révèle être très nette dans le miroir du Riséd : une famille, tout simplement. Percy, la quarantaine, une femme et deux beaux enfants. Ils sourient tous, ils sont heureux, contents d'être ensemble, unis. C'est tout simple et c'est ce que Percy désire pour son futur. D'ailleurs, c'est ce qu'il veut aussi pour son présent, il a parfois du mal à apprécier son adolescence à sa juste valeur.

Épouvantard : Là, par contre, Percy aurait une image plus précise. Le problème, c'est ce que l'épouvantard de Percy n'est pas ce qu'il pense. Lui s'imagine que ce serait sa mère, décédée alors qu'il s'agirait de Londres, ravagée par la guerre car Percy craint par dessus tout la guerre, les morts qui vont avec elle et la terreur qui règne.

Amortentia : Sans aucun doute, face à de l'amortentia Percy sentirait une odeur de fraise. Il adore les fraises et il en avait toujours pour son anniversaire lorsqu'il était chez ses parents. Cela lui rappelle sa famille et son enfance. Ensuite lui viendrait l'odeur du bois ou, plus précisément, l'odeur de sa baguette. Percy trouve que sa baguette sent quelque chose, il ne pourrait expliquer ça mais il n'en démord pas. Elle représente la magie qui, du jour au lendemain a changé la vie de Percy. Et Percy est très heureux avec cette magie au bout des doigts. La troisième odeur serait sans doute celle d'un feu de cheminée. Percy adore les feux de cheminée, dans son esprit cela fait écho à la tranquillité et aux petits bonheurs de la vie.

Compétences magiques

Duels : 6/10
Potions : 8/10
Métamorphose : 6/10
Sortilèges : 7/10
Légilimancie : 2/10
Occlumancie : 0/10
Quidditch : 8/10
Divination : 3/10

« Percy ? Percy où es-tu ? Percy ? »
« Je suis là maman. »

Percival avait cinq ans. Il jouait dans le petit jardin, au nord de la maison lorsqu'il a entendu la voix de sa mère. Il a accouru vers elle, une fleur dans la main, prêt à écouter ce qu'elle avait à dire. Il s'est assis à côté d'elle, sur une vieille chaise en bois qui lui avait déjà valu plusieurs échardes. Sa mère était là, à côté de lui, elle a passé sa main dans ses cheveux. C'était toujours comme ça, dès qu'elle ne le voyait pas, ne serait-ce que pendant un instant elle avait peur de le perdre, peur qu'il disparaisse, son seul enfant. Alors elle s'inquiétait, trop et trop vite parce qu'elle tenait beaucoup à lui. Son fils c'était sa fils, son histoire, son futur et aussi son présent. Elle aurait tellement aimé en avoir d'autres, rien qu'un autre c'était tout ce qu'elle demandait. Mais son deuxième enfant n'était jamais venu alors elle couvait son fils unique avec toutes ses forces en espérant que, jamais, elle ne le perde.


« On est obligé d'y aller ? »
« Pourquoi ? Tu ne veux pas y aller ? »

Le petit garçon baisse la tête. Il ne sait pas quoi répondre. Il réfléchit. Il aime bien ses cousins et ses cousines Percy et il est content de les voir mais... une semaine tous ensemble ça fait beaucoup pour un enfant unique. Le premier jour sera très bien. Percy sera content, il dira bonjour à tout le monde, discutera avec les cousins de son âge et observera ses cousines qui auront sans doute beaucoup changé depuis la dernière fois. Mais ensuite, il faudra jouer à des jeux, il faudra discuter avec les grandes personnes, partager les chambres et Percy sait qu'il verra moins sa mère. Il n'aime pas ça. Oh, bien sûr, il ne va pas se mettre à pleurer, à taper du pied en réclamant sa maman mais il sera moins à l'aise, déjà que comme ça les grandes assemblées ce n'est pas son truc... mais il n'a pas le choix. Et ça va bien se passer. C'est en tout cas ce qu'il essaye de croire et ce que son père tente de lui faire comprendre.

« Si c'est juste... »
« Je sais, je sais, c'est pas ton truc », l'interrompt son père sans aucune gêne. « Mais tu vas pas réussir ta vie enfermé ta bulle tu sais. T'es un garçon sympathique, agréable, joli, mais t'as la tête dans les nuages Percy. Alors là, oui, tu as neuf ans t'es jeune et je peux encore réussir à te former, à changer ça mais bientôt ce ne sera plus possible. Il faut que tu y mettes du tien ! »

La relation entre Percy et son père est compliquée. Ils ne se comprennent pas, le père de Percy est un homme d'affaires, en tout cas il aime le croire et il gère une toute petite entreprise qui fabrique des tables en bois. Percy ne montre aucun attrait pour ce travail, il préfère penser, imaginer plutôt que de créer la même chose tous les jours. Aussi lucratif que cela soit ça ne l'inspire pas. Sa mère pense qu'il est trop jeune, qu'il ne comprend pas tout et que le goût des affaires lui viendra mais son père n'est pas aussi compatissant. Il se dit qu'à neuf ans, lui, faisait déjà du troc avec ses camarades de classe et qu'il se débrouillait toujours pour être gagnant au change. Percy n'est pas comme ça, il se fiche de gagner, il veut juste participer avec les autres, sourire avec eux, s'amuser. Il est rempli d'insouciance, d'innocence qui le rendent adorable aux yeux de ses camarades. Pour l'instant, il rêve de ne jamais grandir.


« Je n'arrive pas à y croire, Poudlard, une école de magie, non mais franchement Percy... »
« ... Tu ne veux pas rester à la maison plutôt ? Je suis sûre qu'on peut arranger ça. »

Face à ses parents Percy est désemparé. Il veut partir, il le sait, il en est sûr Poudlard c'est sa chance. Seulement, il y a ses parents et lorsqu'il voit sa mère le supplier de rester il hésite, parce qu'il l'aime beaucoup, énormément. Son père le regarde étrangement depuis que la nouvelle est tombée. Pour la première fois depuis longtemps il y a une étincelle de fierté dans son regard. Percy aimerait que son père soit fier de lui et si ça signifie aller dans cette nouvelle école de magie c'est gagnant-gagnant pour lui. Mais il y a sa mère et son regard lui brise le coeur.

« Je dois y aller maman... »

Percy murmure doucement sa réponse, hésitant. Il sait que sa mère aimerait que la magie n'existe pas, qu'elle fait tout pour ne pas voir ce qu'elle a en face des yeux. Lui-même a fait la même chose au début, lorsque sa magie est apparue pour la toute première fois, pendant l'un des rendez-vous familiaux qui avaient lieu de temps en temps. Il était dans sa chambre, Kevan, et de ses cousins qui avaient plusieurs années de plus que lui, était rentré dans la pièce. Percy avait les yeux rougis, il était en colère parce que sa cousine l'avait poussé dans la boue et qu'elle avait trouvé ça très drôle. Percy n'était pas content mais il n'avait pas hurlé, il s'était contenté de monter dans sa chambre pour s'isoler le temps que son mécontentement disparaisse. La fenêtre était ouverte ce qui, brutalement a énervé le jeune garçon qui n'avait pas encore dix ans, il ne savait pas pourquoi mais cette fenêtre l'agaçait. Il l'a fixée un instant et, d'un coup sec elle s'est refermée et la poignée a basculé vers le bas. Toute seule. Sous le regard ébahi de Percy qui ne comprenait pas. Il a regardé son cousin, qui avait un drôle d'air que le jeune garçon n'a alors pas su interpréter. Percy ne comprenait pas, il ne voulait pas comprendre lui non-plus parce que cela ressemblait à de la magie et que la magie ça n'existait pas.


Percy est assis tout seul dans un compartiment. Il ne voulait pas aller s'asseoir avec ses nouveaux amis, il veut penser juste un instant. Il ira les rejoindre après bien sûr, il se sent tellement bien quand il est avec eux ! Là, Percy fait le point sur son année, la découverte de Poudlard, des différentes matières – plus ou moins intéressantes il faut le dire, du balais qui vole – balais volant disent les sorciers mais Percy aime parler du balais qui vole. Tout ça lui semble génial, incroyable. Il y a rencontré des gens formidables, il y a vu des choses qu'il ne croyait pas possible. L'impossible est maintenant possible aux yeux de Percy. Lui qui était déjà rêveur, cette école n'a pas arrangé les choses. Il perd souvent le fil des cours et même des conversations parce qu'il pense à autre chose. C'est qu'il pense vite Percy, son esprit fait des allers et retours, inlassablement.


Le château est en fête et pour cause le premier match de Quiddtich de l'année a lieu. Percy est très excité, il est assis dans les gradins, près à acclamer l'équipe de sa maison de toutes ses forces. Il adore ce nouveau sport et y joue souvent, avec ses amis, pour s'amuser. Quand il voit passer tous ses joueurs – qu'il juge très talentueux, Percy ne peut pas s'empêcher de s'imaginer à leur place, il aimerait tant jouer dans l'équipe lui aussi ! Il pourrait d'ailleurs, il a le niveau – comme le lui disent ses camarades – mais Percy est persuadé qu'ils disent ça pour lui faire plaisir et qu'en vérité il n'est pas très fort au Quidditch. Il ne pense pas qu'il est nul, mais que son maigre talent ne suffirait pas à la belle équipe de sa maison. Alors, il les acclame, il crie fort pour motiver les joueurs et profite de ce moment de tranquillité pour oublier les cours, les petits soucis du quotidien et passer un bon moment avec ses proches.

« Tu es vraiment heureux là-bas ? »
« Oui, très. »

Percy n'hésite pas. Il croise le regard de sa mère qui n'a toujours pas entièrement accepté que son fils passe la majorité de l'année loin de lui. Elle veut son bonheur alors, elle le laisse pourtant partir, elle sourit en lui disant au revoir,elle se force. Parce que c'est son fils et ce que les mères font. Le père de Percy lui, est ravi de cette situation. Bon, il ne peut pas raconter la nouvelle à ses collègues et ça le vexe un peu mais son fils a trouvé sa voie, il est heureux alors, finalement, lui aussi.


Ça y est, c'est la septième année pour Percy, la dernière. Il a bien grandi, ce n'est plus le petit garçon, perdu, qui est arrivé à Poudlard. Il est toujours aussi rêveur mais a pris un peu de confiance en lui. Il n'est bien sûr pas sûr de lui et ne passe pas dans les couloirs en se pavanant mais il n'a plus peur de montrer ce qu'il sait faire lorsqu'on le lui demande gentiment – sauf s'il s'agit de Quidditch. Le monde magique lui paraît moins beau qu'avant. Il l'adore toujours mais il arrive à percevoir les défauts de cet endroit, les problèmes qui sont présents alors qu'il lui semblait qu'ils n'existaient pas lorsque Percy était en première et deuxième année. Ces derniers temps tout s'accélère, Percy le sent et il le sait même, avec l'attaque du train, comment en douter ? D'ailleurs Percy n'aime pas parler de ce moment-là. C'est un mauvais souvenir, on ne lui avait pas dit qu'un jour, il devrait faire face à ce genre de situation. Il a vu ses amis prendre position et lui il ne savait pas, il a mis du temps à bouger ; pour finalement rentrer dans le train, il a pris soin des plus jeunes, c'était plus facile. Parfois, il a honte en y repensant mais il ne sait toujours pas ce qu'il aurait dû faire.

Depuis l'ambiance a clairement évolué dans le château et Percy n'en est pas ravi, mais il vit avec. Certaines personnes ne l'aiment pas et prétextent qu'il s'agit de son sang – moldu – qui provoque cela – certains le disaient déjà avant mais cette rumeur monte. Mais Percy s'en fiche à vrai dire, il continue sa vie tranquillement et il compte bien profiter. Bien sûr certaines choses lui échappent, il ne lit pas trop la presse sorcière, mais ses camarades lui indiquent les événements qui se passent dans le monde magique mais, là encore, Percy essaye de ne pas y penser. Déjà que certains élèves lui reprochent sa naïveté... alors qu'il prétend que ce n'est pas du tout ça, qu'il est juste ouvert à toutes les idées et à toutes les personnes. C'est vrai qu'il se laisse facilement entraîner... mais ce n'est pas de sa faute non ? Il a toujours son petit sourire Percy de toute façon, il est comme ça. Son plus problème actuel ? Selina, une jolie Serpentard que Percy apprécie. Enfin il ne sait pas trop, et il aimerait bien savoir. Elle ne l'aide pas en même temps, quand ils sont seuls elle est gentille mais sinon... Non vraiment, c'est trop compliqué, il aimerait comprendre ! Vraiment, mais il n'y arrive pas.